Bernard Troude
Cette version monographique est écrite en cette année 2024 dans un continuum des précédents travau. Nous avons à remercier les contributeurs ayant participé aux conséquences exposées de ces textes incluant des idées et des générations d’idées assez différentes du donner et du don pour devoir les souligner. Encore cette fois, nous rendons hommage aux auteures et auteurs à leurs facultés de formuler leurs descriptions sociologiques et anthropologiques, à propos de cette faculté humaine et au bon sens de l’enthousiasme à rendre service, à faire admettre un bonheur sans le souci d’un rapport financier immédiat : donner et ne rien attendre en retour.
Read More
Radmila Urošević
Cet article interroge la pratique picturale à travers la question du don. Il s’attache à mettre en relation la notion aristotélicienne de praxis (l’acte) avec celle de poïésis (production) afin de questionner le don artistique, et plus particulièrement pictural, dans ce qu’il a de transmissible et d’échangeable. En s’appuyant sur des exemples de réalisations plastiques pratiques, que j’ai pu expérimenter dans le cadre de ma recherche picturale, nous démontrons comment la praxis et la poïésis s’articulent ici, et comment le matériau pictural nous permet de penser le don avec ou sans retour de nos jours. Pour ce faire, nous mettons en perspective le don comme créateur de lien social et comme moyen de transmission dans le temps et l’espace.
Read More
Youssef Alaoui
L’article aborde le concept du geste de donner comme un élément fondamental de la solidarité au sein des communautés, mettant en lumière le rôle crucial des coopératives dans la promotion de l’entraide et du soutien mutuel. Le don est présenté non seulement comme un acte de générosité, mais aussi comme une obligation morale, créant des liens de confiance et de réciprocité qui renforcent la cohésion sociale. En intégrant le don dans des actions solidaires, la solidarité se manifeste sous forme d’engagement collectif pour promouvoir le bien-être commun. Les pratiques de don, en tant que dynamiques évolutives, révèlent l’importance de cultiver une culture du don et d’encourager des relations interpersonnelles basées sur la coopération. En outre, l’article évoque les initiatives de figures locales, comme Sœur Geneviève Prat, qui ont contribué au développement social et à l’assistance des plus vulnérables. Ce cadre souligne que le don joue également un rôle économique en facilitant la redistribution des ressources et en combattant les inégalités sociales.
Read More
Mouhssine Ait-Ba
Le Donner est un acte de générosité pure où l’on offre quelque chose à quelqu’un sans attendre ni de remercier ni de contrepartie. C’est un acte altruiste qui vient du cœur et qui est fait pour la satisfaction de donner et pour le bonheur de l’autre. Ce type de geste est considéré comme une valeur humaine fondamentale qui enrichit notre développement personnel et renforce les liens sociaux. Pour cette raison, cette noble valeur humaine a attiré mon attention durant ma thèse doctorale sur les acteurs associatifs et m’ont conduit dans ce texte à mettre la lumière sur leur action associative que je le considère que comme une sorte de « Donner sans retour ». Dans ce texte je vais parler de travail bénévole en tant qu’une valeur d’humanitaire où la générosité peut avoir des bienfaits psychologiques pour le donneur, comme un sentiment de bien-être, et une augmentation de l’espérance de vie. À partir de trois expériences de l’action associative, je vais mettre en faveur les sentiment d’appartenance et de connexion entre individus grâce au travail bénévole, ce qui peut diminuer les sentiments de solitude et d’isolement et donner la vraie valeur de l’humanité. En somme ces expériences reflètent comment le Donner sans retour est une expression de l’amour et de la bienveillance qui peut transformer positivement la vie de celui qui donne et celle du receveur.
Read More
Mustapha Guenaou
Le mot / le vocable / le concept / la notion sont les attributs d’ordre socio sociétal, linguistique et anthropologique que connait une appellation ou un terme utilisé dans un parler, localement désignée par El Hadra El Hawzia El Hûtsia. Dans ce cadre, accorder un sens sans sortir du champ sémantique renvoie à un territoire, un espace, une aire socio culturelle qui est le hawz dans la région de Tlemcen. L’enquête de terrain est portée sur Ain El Hûts, une localité dans le hawz de Tlemcen, un creuset du savoir socioculturel et de la civilisation arabo-andalouse. Nous avons rappelé que la localité en sa qualité de centre de la transmission des connaissances a des marqueurs d’une pratique langagière à laquelle sont associés les aspects linguistiques, sociologiques, anthropologiques, etc. Dans cette contribution, a été pris en considération un terme générique à Tlemcen et dans son hawz : le verbe « Donner » auquel, nous insistons à faire valoir ses acceptions et ses dimensions. Donner ne peut être donner que s’il est suivi par accepter. Plusieurs exemples restent à évoquer pour faire valoir ses portées d’ordre socio sociétal et d’ordre psycho anthropologique. Dans les traditions et les us et coutumes d’Ain El Hûts, seront relevées quelques pratiques, étroitement liées au concept maussien, sur lequel nous insistons sur la présentation et l’explication du triptyque de la motivation et du triptyque des obligations du don.
Read More
Ala Eddine Bakhouch
Cette chronique examine l’ambiguïté sociale entourant l’acte de donner dans les sociétés contemporaines. À partir d’une analyse interdisciplinaire, incluant des perspectives philosophiques, sociologiques et économiques, nous explorons les multiples dimensions du don, allant de ses implications économiques à ses significations culturelles. Nous mettons en lumière les tensions inhérentes entre l’altruisme désintéressé et les motivations égoïstes qui sous-tendent souvent les actes de don. En outre, nous examinons les dynamiques de pouvoir et les inégalités sociales qui peuvent influencer les pratiques de don, tout en soulignant l’importance des structures institutionnelles dans la régulation de ces comportements. Enfin, nous proposons des pistes de réflexion pour « une compréhension plus nuancée du rôle du don dans la construction de la cohésion sociale et de la justice économique ».
Read More
Ala Eddine Bakhouch - Hassna Barakate
Le don, dans sa multiplicité de formes et de significations, demeure un acte fondamental au sein des relations humaines et sociales. Loin de se réduire à une simple transaction, il révèle des dynamiques complexes entre donateurs et bénéficiaires. Nous examinerons les travaux sociologiques et anthropologiques contemporains qui éclairent les motivations sous-jacentes à l’acte de donner, et comment ces motivations s’inscrivent dans les contextes économiques et sociaux modernes. En particulier, les contributions de Pierre Bourdieu sur la distinction sociale, ainsi que les analyses sur la réciprocité du don, « offriront un cadre d’analyse pertinent pour comprendre les logiques d’échange qui structurent les pratiques de don ». Par ailleurs, les études de Boltanski et Chiapello permettront d’analyser comment les pratiques de don sont influencées et transformées par le capitalisme moderne. Les réflexions de David Graeber sur les dettes et les implications sociales de l’économie renforceront notre compréhension des dynamiques sous-jacentes au don. Cet article vise ainsi à déchiffrer les épreuves individuelles et les enjeux collectifs liés au don, en mettant en lumière ses dimensions pragmatiques et ses paradoxes sociaux.
Read More
Ala Eddine Bakhouch - Mohamed Hosni
Le don, en tant qu’acte social, est empreint de complexités et de significations diverses. Cet article étudie la manifestation linguistique du don, en examinant ses interprétations sémantiques et sociolinguistiques. Nous nous appuierons sur les travaux de Marcel Mauss qui considère « le don comme un fait social total, engageant divers aspects de la vie sociale, économique et culturelle ». En complément, nous examinerons les perspectives contemporaines, telles que celles proposées par Godbout et Caillé, qui explorent la dynamique du don dans les sociétés modernes. En analysant les discours sur le don dans différents contextes sociaux et culturels, nous mettrons en lumière comment le langage du don révèle les attentes et les normes sociales en constante évolution. Notre méthodologie repose sur une analyse linguistique et sociologique des termes et expressions associés au don dans divers corpus textuels, permettant ainsi de dégager les représentations collectives et individuelles qui façonnent cet acte.
Read More
Vito Antonio D’Armento
Lo scandaglio dei concetti di dono e donare qui proposto, attraversando differenti prospettive disciplinari, consente di accantonare tardigradi schemi predefiniti – da dar garanzia ad una più viva curiosità creativa –, in tal modo accomodando considerazioni che legittimano tutto quanto possa apparire ad un diverso modo di guardare un mondo instabile e comunque indisponibile a farsi incamiciare da modelli canonici – classici o tradizionali che siano. Ne è conseguita la elaborazione per un piano di ricerca – sintetizzato in un “indice” che dà conto sia dell’ontologia del dono/oggetto che della fenomenologia del donare/azione – che prende in carica implicazioni pluridisciplinari libere da subalternità filosofiche, antropologiche, etnografiche et al., prefigurando approcci inter-testuali che consentono di analizzarne le questioni proposte in modo conseguenziale – intrecciando cioè “esperienze” e “senso comune” o “informazioni” filtrate da semplice “buon senso” –, così evitando schemi predefiniti ed aprendo nuovi orizzonti per riflessioni che possano dar spazio a problematiche addirittura imprevedibili (un utile supporto a tali considerazioni sta in: Giuliano da Empoli, Contro gli specialisti. La rivincita dell’umanesimo, 2013).
Read More
Rocco Morelli
L’appello a riflettere sul tema proposto in merito all’ambiguità del dono sembra ruotare intorno ad un concetto centrale: “l’atto del donare può essere definito tale se nulla è atteso in cambio del dono”; e questo, seppur vero per definizione, può apparire iperbolico. Oggi, invero, si invoca l’antropologia di Marcel Mauss per affermare che i doni costituiscono la forma più antica dell’economia in quanto “universali”, avendo preceduto il baratto ed il “mercato”. Si afferma, altresì, che secondo il pensiero Maussiano, il dono è sempre una richiesta di fedeltà, in cui l’impegno a ripristinarla è una scelta dell’altro; per cui si ritiene che il dono vincoli e liberi al tempo stesso. Se così è, allora si è in presenza di una dualità che ne sottolinea l’ambiguità, poiché vincolare e liberare sono antitetici. Se poi è vero che al dono è sempre connessa una richiesta di fedeltà, venendo a mancare il requisito del “nulla attendersi in cambio” si può ancora chiamarlo propriamente dono, secondo la definizione data? Interrogativo circolarmente ripetibile anche su altro fronte. D’altro canto, è difficile negare che la “solidarietà organica” in senso Durkheimiano - ossia riferita ai legami tipici delle società industriali e in contrapposizione alla “solidarietà meccanica” che indica i legami vigenti nelle comunità preindustriali - appare oggi in via di scomparsa. Sembra sostituita da un “ossessivo invito al donare” individualmente, che è onnipresente nella nostra società occidentale. Inoltre, “donare è cosa difficile” e il tema dell’ambiguità del dono è un tema antico riscontrabile nella realtà umana. Basti pensare al cavallo di Troia e ciò che accadde per quel “dono”. I Latini, ben informati su quelle vicende, ricorrevano all’immagine: «Con una mano reca una pietra e con l’altra un pane» per esprimere questa ambiguità. Perciò, ci è stata tramandata dalla saggezza popolare, anche l’avvertenza: “Si riempia di sudore la tua offerta, affinché tu sappia a chi stai donando”.
Read More
AnnaMaria Calore
Per meglio mettere a fuoco l’aspetto fondamentale del dono e le sue significanze singolari e plurali, non ho potuto che partire da una delle affermazioni dell’Antropologo Marcel Mauss che, nel suo famoso saggio, illustra con estrema chiarezza il come, le relazioni tra gli esseri umani, nascano e si rafforzino essenzialmente grazie ad un continuo contatto sociale che può anche essere espresso e simboleggiato da un dono di una delle parti all’altra e come, colui che abbia ricevuto il dono, potrà anche, sua volta, contraccambiare il donatore con un altro dono. Questo processo di mutualità di doni, è in grado di innescare una catena positiva di reciprocità sia attraverso l’oggetto-dono sia attraverso l’inequivocabile espressione di affettività espressa dai donatori nel momento che hanno donato. Una reciprocità, quindi, capace di creare un legame speciale ed unico tra persone, profondamente diverso dallo “scambio economico” insito negli oggetti donati.
Read More
Eugenio Imbriani
Il presente contributo si divide in due parti. Nella prima, si parte dal Saggio sul dono di Marcel Mauss, uscito giusto cent’anni fa, in cui l’autore studia le forme dello scambio nelle società antiche e d’interesse etnologico, comparandole con quelle che si sono imposte con il capitalismo. Il dono costituisce una modalità di trasferimento di beni “in perdita”, basato, comunque, su una regola di reciprocità che si articola nei momenti del dare, ricevere, restituire; lo stesso autore, tuttavia, invita a riflettere sugli spazi e le opportunità che anche nelle società moderne, avanzate, si aprono agli scambi di tipo non commerciale e a gesti di solidarietà spesso gratuiti. Nella seconda parte, propongo gli esiti di una ricerca etnografica che ho condotto in Puglia e riguarda un complesso cerimoniale finalizzata a una offerta di cibo alla comunità in occasione della festa di san Giuseppe.
Read More
Carmine Luigi Ferraro
In questa breve riflessione, presentiamo i lineamenti di una analisi sul dono, che cerchiamo di indagare dal punto di vista filologico, formativo, filosofico, religioso. Stabilite le direttrici della nostra riflessione, abbiamo cercato di trovarne conferma, cercandone riscontro nelle opere di due autori della filosofia spagnola del Novecento: M. de Unamuno e J. Ortega Y Gasset.
Read More
Bernard Troude
De ce qui est fait, rien n’est beau et rien n’est bon si ce n’est pas utile aux autres. Le sujet doit commencer par ce don en constance désespérante comme le don hiératique mis en axiome probant et principal par toutes les religions depuis des millénaires, religions avant les politiques qui insistent sur le don sous toutes formes multiples et variées. Ce sujet qui m’est revenu est repris à l’idée en finissant une découverte de lignes remarquables tout autant qu’étonnantes d’un auteur qui m’est tout autant parfaitement inconnu : Didier de Buisseret décrivant sa promenade très personnelle de son à-soi avec les moments du don et du savoir donner qui auront capté son regard, sa réceptivité et provoqué son émotion, mélange de psychisme et de psychologie ... Avons-nous tous le souci d’individuation en ne s’intéressant qu’à une seule facette de notre nous-même ? Dans ce don pour lequel je souscris, il faut mettre en cause une vraie rencontre mettant en jeu les totalités de nos présences. L’ouverture aux autres devient donc essentielle, tout en montrant les disponibilités indispensables de chacun et favoriser ainsi les réalités qui ne se réduisent pas qu’à nous-mêmes en indiquant que nous sommes prêts à vivre. Ce qui se dit, c’est que tout individu en lui-même a besoin de se voir pour se reconnaître quand la réalité ne se réduit pas au ‘‘je me suis reconnu’’ mais je fais aussi partie de la vie commune. Par ces dons, faut-il percevoir une idée de cohésion sociale ? Un décryptage assez mystérieux, offrant de façon non courante des mouvements de nos histoires de l’art ...De l’instinct évident de simplicité … Beaucoup d’écrivains me touchent, retiennent encore et encore mes attentions d’artiste :.. . et eux aussi sont très réceptifs à toutes les formes du don. Comment actualiser ou mieux réactualiser le savoir donner ?
Read More
Mustapha Guenaou
Dans le cadre de nos recherches en socio anthropologie du quotidien, notre interpellation porte sur la conception de la conscience chez l’Homme, qu’il soit une femme ou un homme. Mais, devant la diversité culturelle et de l’interdisciplinarité scientifique, les sciences sociales et humaines s’enrichissent pour faire valoir l’interprétation d’un phénomène socio anthropologique qui n’est que la conscience que nous désignons par la conscience ternaire. Pour cette raison, nous nous intéressons à la question de la conscience ternaire qui regroupe : la conscience individuelle, étroitement liée à une seule personne ; la conscience duelle, rappelant la conscience chez deux personnes (couple, mariés, tandem) ; la conscience plurielle qui n’est que la conscience collective. Sur la base de cette structure, que nous souhaitons présenter, la conscience ternaire vise principalement un dernier objectif pour pouvoir mettre en valeur la vérité, la réalité et l’authenticité. L’ultime idéal ne peut être atteint que sur la base du respect de ses fondements, exprimé par le triptyque de la motivation. Nous parlons de : l’intention, la volonté, l’action.
Read More