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L’ultime : une question sociale totale / Sous la direction de Bernard Troude / Vol.21 N.3 2023

Ultime : une question sociale totale

Bernard Troude

magma@analisiqualitativa.com

Collaborateur associé de l’Observatoire Processus communications, fait partie du comité éditorial de la revue M@GM@. Chercheur en neurosciences et sciences cognitives - Chercheur en sciences des fins de vie (inscrit à “Espace éthique Île-de-France” Université Paris-Sud) - Laboratoire LEM: Laboratoire d’Éthique Médicale et de Médecine légale: EA 4569 Descartes Paris V. Chercheur en sociologie compréhensive - C E A Q: Centre d’étude sur l’Actuel et le Quotidien (UFR Sciences Sociales) Descartes Paris V. Professeur en sciences de l’art (Tunisie & Maroc). Professeur en sciences du Design et Esthétique industrielle.

 

Abstract

C’est un préambule au spectre assez profond, appelant sans grand risque de vol unique un bon répertoire de spécialistes, et surtout ne présentant aucun risque : "ouvert à la réflexion", par exemple, est suffisamment vague et non mesurable pour que, quel que soit le sentiment final du lecteur, on puisse penser qu’il s’est effectivement ouvert à cette réflexion sur l’ultime. J’ai opté pour une technique classique des symptomatologies dans les médecines dites alternatives : se maintenir dans cette contingence en défendant des évaluations différentes mais avec quelques éléments précis. De même que le bien-être ne se mesure pas, l’ouverture d’esprit ne se mesure pas, du moins, comme on peut l’exprimer en neurosciences, "tant qu’il ne s’agit pas d’un trou dans le cerveau" ou "aurait-on affaire à un contenu de la conscience qui dépend de la fonction mentale (cognitive)" et donc impliquerait la compréhension. Le comportement vaut par ce qui est ressenti et rencontré puis raconté, y compris dans l’établissement dans le résultat d’un projet commun comme celui que vous allez lire.

 

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PAR–B–01731–CG: Bertram Park, The Collins Guide To Roses, Collins, 1956. Les biblio-graffitis de Roy Gold (1918-2008), artiste outsider de sa collection de livres. Par Nicholas Jeeves (designer, écrivain et professeur à l'école d'art de Cambridge), in D. Graham Burnett éditeur de la série Conjectures, Revue du domaine public (Mai, 2018).

Préambule introductif aux idées sur l’ultime

« Le lecteur remarquera que, dans ces conférences elles-mêmes, je me suis efforcé d’incorporer et d’utiliser les résultats des recherches de sociologie proprement dites auxquelles j’ai pu d’autre part me livrer, par exemple en étudiant les idées égalitaires, la démocratie ou les castes. La question reste ouverte : la difficile question des rapports de la science avec l’action, de la sociologie avec la morale proprement dite. J’ai touché pour ma part à cette question, qui obsède tant de philosophes aujourd’hui, en étudiant l’évolution des valeurs » [1].

Ultime accord, ultime fin, ultime conviction, ultime pensée, ultime image, ultime action, ultime effort, ultime conclusion et ultime devoir, ultime définition, ultime but, ultimatum. Et bien d’autres ! Comme l’a suggéré Eugène Wigner « L’étude du monde objectif nous mène à la conclusion que le contenu de la conscience est l’ultime réalité ».

Il s’agit en ce texte d’introduction d’un préambule au spectre assez profond, interpellant à peu de risque d’une seule envolée un bon répertoire d’auteures, auteurs, et surtout ne présentant aucun piège : « ouvrir à la réflexion », par exemple, est suffisamment vague et non mesurable pour que, quel que soit le sentiment final du lecteur, nous puissions penser qu’il s’est effectivement ouvert à ces échos sur l’ultime. J’ai opté pour une technique classique des symptomatologies en médecines dites alternatives : se maintenir dans cette contingence défendant des évaluations différentes toutefois avec quelques éléments précis. En fait, ce que nous percevons dans les vies sociales dans les communautés faites par la généalogie des humains ou par le politique ou la religion serait-il un ultime phénomène issu d’un ensemble d’images, originaire d’une réalité non confirmée ?

Il s’agit là d’une théorie esthétique et sociale qui peut se résumer à l’irrationalisation des activités qui ne serait pas - pour le moins pas à nouveau - rationalisables.  Comme la sociologie et la métaphysique sont des sciences virtuelles, ainsi ma proposition immédiate est de les irrationaliser toutes les des deux : c’est-à-dire comme la métaphysique possiblement transformée en Art, comme écrit par Sarra Louati-Houbaji, ce qui l’irrationalise lui faisant perdre son objectif propre, la philosophie liée à la sociologie transformée en une seule forme diplomatique d’un pouvoir ; ce qui va aussi vers un irrationalisme car ainsi elle devient pratique quand elle ne sera que théorique comme je peux, moi-même, l’affirmer dans le texte sur l’objection de conscience, ou entrer dans l’immatérialité.

De même que le bien-être ne peut se mesurer, l’ouverture d’un esprit ne peut être jaugé « tant qu’il ne s’agit pas d’un trou dans l’encéphale » ou « aurait-on affaire à un contenu de la conscience dont dépend de la fonction mentale (cognitive) » dès lors sera impliqué la compréhension. Le comportement vaut par ce qui est ressenti et rencontré puis raconté, y compris dans l’établissement dans le résultat d’un projet commun comme celui de Gaëtan ABSIL et ses collègues du projet européen IT4anxiety …

Et si par surprise, une seule personne ne s’ouvrait à cette réflexion générale, il nous faut savoir compter sur le biais des témoignages et le fait qu’à l’inverse de certaines études politico-sociologiques (où ceux qui en parlent le moins en écrivent le plus), seuls les gens pour qui « ça a fonctionné » s’en expriment. Lorsque la fonction mentale s’avérant altérée pour les individus – homme, femme, enfant – des problèmes de mémoire surgissent avec ceux de la confession et de la pensée, et ceux du jugement et des apprentissages ; comme cela se produit souvent chez des personnes ayant un trouble cognitif léger, le langage et le raisonnement sont plus importants que le trouble lié au vieillissement naturel.

Précisément en sociologie, où souvent lesdits troubles altérant l’état de veille culturel modifient autant les fonctions mentales, comme cela peut s’opérer dans tout syndrome confusionnel, un corpus de témoignages peut être présenté en guise de témoignages. Voici aussi, en terme limité, ce qui est perçu dans un concept d’Ultimatum qui ouvre à la discussion d’un autre choix sans avoir obligatoirement de fin de non-recevoir cependant de poursuite d’un dialogue. Sur ce point, Le professeur Abdeslam El Fakir signale que ce qui est l’ultime est une voie vers le non-mouvement social, au travers de son apport avec Les vendeurs de rue offrant une stratégie de résistance. Alors que cet autre sens, celui de l’ultimatum, symbolise l’ultime sens d’une fin possible ou d’un nouvel axe de discours comme celui exprimé dans l’ultime au cinéma détaillé par Douha N’Sira qui a bien commenté l’ultime façon d’entrevoir et de regarder les espaces-images filmés ou seulement photographiés et leur lecture souvent échangés ou transformés de nos imaginaires. L’auteure analyse depuis quelques années ces images afin de déployer une théorie récente et passionnée, celle de « l’acte d’image  », des théories conçues en écho et contrepoint à la célèbre théorie de « l’ultime acte de langage » de John Searle et John Langshaw Austin.

Cependant, penser l’ultime est une forme de pensée vers une nature ontologique, celle qui concerne notre être ; toutefois ajoutons la catégorie logique et ces rapports aux théories de la connaissance, celles concernant le langage nécessaire à nos savoirs. Delà, les dispositifs (Réf. à G. Agamben) paraissent réels ou non et ce que l’on dit paraît vrai ou faux. Les recherches sur le terrain ont créé ce lien obligé entre vérité et réalité qui annonce que ce que l’on rapporte est vrai ou faux en fonction de ce qui est vécu, vu, qui existe ou pas. Les textes de deux doctorants Youssef Alaoui et Mouhssine Ait-Ba sont très précisément sur ces protocoles d’études amenant les suggestions sur des réalités relevées. Il nous revient à signaler les textes de ces deux auteurs marocains, futurs sociologues accrédités : le premier écrit dans son développement sur la position de « L’acteur civil entre l’ultime action associative et l’ultime engagement politique » suivi par les recherches écrites du second sur la position féminine bien observée dans « La femme et son leadership, ultime rempart social au Maroc ». En conséquence, il s’établit que toute réalité est ultimement liée au critère de la vérité.

Néanmoins, en concept naïf, la réalité est apportée et la proposition serait une représentation ou une falsification de cette dernière, à moins qu’il y soit repéré une fidélité au concept modèle. Cette génération d’accord et vérité amène deux difficultés : l’initiale vient et annonce que l’un des termes de cette relation paraît inaccessible pour que la réalité nous soit démontrée, et la suivante est, en conséquence, impérative pour que nous soit fournie lesdites représentations : si elles nous apparaissent simplement, comme pour toute image vue ou image-imaginée, il ne sera plus question aussitôt de la réalité mais seulement à la représentation imaginée d’une vérité.

C’est aussi ce cas ultime, en neurosciences et en système général de santé, où il s’énonce que nous ne pourrons jamais comparer les représentations de la réalité à ladite réalité, mais seulement à d’autres réalités en souvenance. La réalité, dont celle formulée par le Dr Maïlys Michot pour qui la prise en compte de toutes les faces de cette problématique complexe et de tous ses acteurs, devient indispensable à un développement nécessaire et aux contributions d’un développement des états sociaux de la santé.

Alors, l’hypothèse d’une réalité kantienne [2] existe comme un témoin vraisemblable auquel nous avons fait appel devant une assemblée (écoutante ou lectrice), sans que quiconque n’ait vu, aperçu, entendu ce témoin-repère et sans que celui-ci ne soit, d’une manière ou d’une autre, présent… Voilà le début d’une conception de la pensée virtuelle et de la virtualité de l’humain jusque dans l’immatérialité par exemple celle des mathématiques ou des philosophies exposées. Dans cet ultimatum posé, vérité et réalité évoluent en dialectes. Revenant du terrain des recherches, ce qui est avancé pour du réel en un certain espace-temps va dépendre de toutes les croyances religieuses et politiques du moment, de l’instant précis de l’enquête ou de la pensée affichée. La transmission développée du sujet vers les espaces religieux est à déchiffrer dans les propos de Besma Loukil. La question suivante vient subséquemment : serait-il légitime, d’un point de vue philosophique, de dépasser le stade de la description des phénomènes dans le sens de la théorie du Réel voilé ?

Aucune proposition n’est à produire par la commutation de la métaphysique vers la religion encore moins celle de la sociologie par l’utopisme sociale [3]. Et les théories esthétiques et religieuses ou politiques, entièrement originales et nouvelles vers les concepts de géographie et de nature, qui nous sont proposées dans cette édition par Besma Loukil sont, pour des raisons tout à fait cohérente sûrement irrationnelles par moment pourtant précisément comme est l’existence en communauté au travers de sociétés comme expliqué par la philosophie de Sarra Louati-Houbaji. Une autre suggestion limite de nos pensées vient à la lecture de Céline Caumon apportant un message supplémentaire possible après une Mort : « L’ultime naît toujours après coup finalement, c’est-à-dire après l’imaginé puisqu’il n’est irrémédiablement préhensible que lorsque celui qui imagine est mort. Dans ce sens, seuls les fantômes peuvent se souvenir de la mort ».

Avant tout pour ouvrir l’accès aux questionnements insolites, mon point de vue découle de la lecture du livre de Jean d’Ormesson que je me suis permis de paraphraser : « Mais le sociologue, surtout le connu sans responsabilité et protégé, comme le journaliste et tous les intellectuels ‘‘au féminin et au masculin’’, victimes comme toujours de leurs propres succès sont dévorés aujourd’hui par les actualités. Pour cette catégorie sociale, ce n’est pas le tempérament de ceux qui écrivent qui compte, ce sont les évènements du monde rapportés (…) Voici le sport, les lettres jusqu’à la philosophie qui s’incarnent dans une sociologie de la publicité dont le culte de la personnalité, en politique ou en éducation supérieure, n’est qu’un aspect parmi beaucoup d’autres. » [4] Peut-être nous faudrait-il aussi miser sur le relativisme cognitif en vogue en Europe afin de faire passer notre contribution car l’espace géographique européen pour cet opus s’est expansé au Maghreb. À comprendre la société universitaire - Latour, Lacour, Maffesoli, Touraine, Comte-Sponville, Michel Henry, Ferry, etc.- la distinction entre le vraisemblable et le faux n’est qu’une question de construction sociale, et puisque c’est une marque de sclérose sociologique occidentale de la pensée que de se raccrocher aux preuves. Solution possible : il faut s’affranchir de l’ordonnance de la preuve, preuve souvent immatérielle.

De fait, si d’aventure l’appréciation exposée ici n’emporte pas l’adhésion sur des bases rationnelles, il pourra toujours être soutenu que c’est moins l’écart de pensée des auteurs que celui dû à une insuffisance expérientielle du lecteur qui serait trop cerné dans son rationalisme, ou pire, trop investi dans les us et coutume des mandarins cérébraux de son milieu social.

Après avoir passé́ plusieurs mois à l’examen minutieux de la mise en tournures des connaissances sur ce sujet de l’ultime, il y a présentement quelque chose d’excitant à mettre en forme le résultat : un peu comme celui de faire la communication d’un livre dénonçant les perversités d’une communication, ou de lancer un défi romanesque à la face des auteurs concernés ayant proposé leurs travaux écrits à l’édition. Dans le process de discours de la ‘‘connaissance scientifique ou simplement intellectuelle’’ donc dans l’immatérialisme, il y a une sorte de don et contre don persistant. Les auteurs, femmes ou hommes quel que soit leur genre de raisonnement, se plient souvent à d’incroyables contraintes liées à l’habitus du monde des sciences, allant parfois jusqu’à ce vouloir de perfection pour leurs données afin d’avoir cette chance de « monter sur scène » « d’être vu et lu », et par conséquent d’exister. Je me permets ce concept partant du principe de Berkeley [5] que celui qui n’est pas vu sur ladite scène n’existe pas [6]. Chaque individu, ayant accès aux mathématiques comme l’explique Raymond Guy recherchant la créativité et l’innovation, auteur qui tente de comprendre afin d’expliquer le paradoxe qui hante les pensées de son image depuis toujours : l’image, en tant qu’artefact créé par les humains pour les humains en forçant les interprétations des trois sujets de l’esthétique, des sciences et de la philosophie sous-entendue mêlée à la valeur sociologique d’un art qui ne possède, en fait, pas de vie propre.

Et pourtant, cette image force à un ultime développement de la présence humaine et crée une puissance imaginée ; ce qui incite celui qui la considère ‘‘réelle’’ d’en tenir compte, tout en étant dans l’immatériel, comme en témoigne la longue controverse sur la force des images, depuis l’iconoclasme byzantin ou protestant conduisant jusqu’à la destruction des lieux de certains cultes [7] : nombreux sont ceux qui ont tenté de percer ce mystère de la puissance effective de l’image [8]. En échange, le support (papier ou numérique) se coordonne afin de modeler les dispositions contemporaines et réaliser la légendaire « opinion publique » afin que celle-ci en accepte les élucubrations, fasse s’habituer les lecteurs, puis en réclamer ces contraintes. Certains textes, mettant en avant la sociologie d’un quotidien régional, abordent en complémentant la découverte de cette conscience ternaire mettant en valeur une vérité : c’est le but de l’initiative d’une objection de conscience, ultime texte de ce numéro.

Pour conclure, c’est du Win-Win, ou comme il est dit en société entrepreneuriale : du gagnant-gagnant. La différence avec les connivences entre toutes formes politiques et formes juridictionnelles et les enquêteurs sur le terrain, le résultat participe à une ouverture vers une véracité authentique quant aux spécificités des originalités et des exceptions que pourront, il se peut, révéler certaines des conceptions qui ont été écrites dans les textes proposés. Afin de calmer les contradicteurs qui peuvent justement douter, je veux qu’ils sachent que ma connaissance du fait authentique – ici les textes reçus et émis – n’entraîne en rien une reconnaissance par tous de la véracité annoncée dans les contenus.

« Mais afin que cet objet même ne soit pas manqué, j’adresse au lecteur une requête : c’est qu’il suspende son jugement jusqu’à ce qu’il ait au moins une fois tout lu jusqu’au bout, avec ce degré d’attention et de réflexion que le sujet semble bien mériter. » [9]

Notes

[1] Célestin Bouglé (1870/1940), De La sociologie à l’action sociale : Pacifisme - Féminisme – Coopération, (1923/1931) Allemagne, Norderstedt, Books on Demand, 2021.

[2] L’hypothèse d’une réalité indépendante, cause des phénomènes, se heurte à un argument philosophique, formulée par Kant dans la section VII de La Logique, à savoir que « la vérité consiste dans l’accord de la connaissance avec l’objet (...). Or le seul moyen que j’ai de comparer l’objet avec ma connaissance c’est que je le connaisse. Ainsi ma connaissance doit se confirmer elle-même. »

[3] Les utopies « sociales », rêvées ou réalisées (Desroche, 1975) qui apparaissent au cours de la première moitié du XIXème siècle, se présentent toutes comme des réactions, des réponses et des remèdes aux effets, tenus pour désastreux sur l’existence humaine, engendrés par la révolution industrielle. Texte intégral : Socialisme utopique - Wikipédia.

[4] Jean D’Ormesson, Au Revoir et Merci, (1966, Julliard) Paris, Gallimard, NRF, § Ah ! Bravo, p.117.

[5] George Berkeley, Traité des principes de la connaissance humaine, (1710), Trad. Ch. Renouvier, Paris, Flammarion, 1993.

[6] George Berkeley (1685/1753), a publié, alors que futur évêque de Cloyne (Irlande) il n’a que vingt-cinq ans, le Traité des principes de la connaissance humaine ne rencontra pas le succès que la postérité sut lui reconnaître. Berkeley part d’une évidence : les mots nous voilent la réalité. Plus que tout autre, celui de « matière » ne répond en rien à notre expérience : nous n’avons d’autre rapport à ce qui est que ce que nous percevons : « Être c’est être perçu » (Esse est percipi). Un empirisme immatérialiste, critique tout à la fois envers Locke et le rationalisme, doublé d’un nominalisme qui mène droit à une théorie originale de la signification, caractérise d’abord sa pensée. Texte intégral.

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[7] Il n’y a alors pas d’autre sélection que de restituer les images au même niveau que les langages et les écritures dans les pensées de l’humain et de ses récits fictionnels, depuis ses genèses jusqu’à nos jours. Une ultime mise en garde à propos des sources est essentielle : textes antiques et traces archéologiques ne sont finalement que les attestations d’une seule interprétation des rivalités, à savoir cette évocation des vainqueurs, partisans des dites images, les ‘‘iconodoules’’. Alors que presque toutes les ‘‘écritures iconoclastes’’ ont été anéanties, les analystes, quelles que soient leur image et leur fonction, en sont réduits à deviner des signes et des traces puis à faire des présupposés. Dans l’Empire byzantin, les querelles sur les images atteignirent un tel paroxysme entre les VIIIe et Ixe siècles qu’on qualifie cette période de “Période iconoclaste’’. Une réflexion transversale s’impose pour croiser tout à la fois l’histoire politique comme l’histoire religieuse, l’histoire de l’art comme l’archéologie et la représentation sculptée ou peinte. Texte inspiré de la page et paraphrasé de « querelle iconoclaste, querelle des images » : histoirebnf.hypotheses.org.

[8] Pour aller au plus court : Il faut y voir aussi les tenants d’une philosophie de l’image imaginée par les précédents comme Platon, Léonard de Vinci, Lacan, Heidegger, Warburg, etc.

[9] George Berkeley, Traité des principes de la connaissance humaine, Ibid., Introduction.

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