Questioni di genere nelle comunicazioni scientifiche
Mabel Franzone e Orazio Maria Valastro (a cura di)
M@gm@ vol.15 n.3 Settembre-Dicembre 2017
ENJEUX LANGAGIERS DE GENRE DANS LES NOTICES BIOGRAPHIQUES DES AUTEURES AU SEIN DE LA REVUE SCIENTIFIQUE FRANCOPHONE « SYNERGIES »
Michele Bevilacqua
michele.bevilacqua@uniparthenope.it
Doctorant en Euro-langages et Terminologies Spécialisées à l’Université de Naples « Parthenope » et à l’Université d’Artois (France), avec spécialisation en linguistique française, membre de la S.I.DE.F. (Società Italiana dei Francesisti).
Sergio Piscopo
sergio.piscopo@uniparthenope.it
Doctorant en cotutelle internationale de thèse en Euro-langages et Terminologies Spécialisées à l’Université de Naples « Parthenope » et en Sciences du langage à l’Université Paris 13, membre de l’A.N.I.L.S. (Associazione Nazionale Insegnanti Lingue Straniere), de l’A.S.L. (Association des Sciences du Langage), de la S.I.DE.F. (Società Italiana dei Francesisti).
Malala Yousafzai (Mingora 1997) Photo: Bruno Sanchez-Andrade Nuño - 2014 |
1. Le rapport entre langage et culture : la langue comme reflet et outil du sexisme
Les êtres humains ont accès à la réalité qui les entoure à travers leurs perceptions, qu’ils traduisent, notamment, par le langage. Nous pouvons considérer, par conséquent, la langue comme un système qui reflète une vision du monde particulière à une communauté linguistique [1]. La langue se définit comme un système de règles et de signes qui permettent de communiquer dans une société donnée [2] ; en conséquence, il n’y a aucune difficulté de principe à concevoir que chaque langue soit le reflet de la pratique sociale des individus qui la parlent. Elle existe à la fois en dehors de ceux qui l’utilisent et à travers leurs actes de parole. Bien que la grammaire soit quand même indifférente à l’idéologie, l’usage subit l’influence des mentalités et des représentations sociales [3]. Si une société assigne à l’homme et à la femme des rôles et des statuts différents et hiérarchisés, et si elle accorde davantage de dignité ou de prestige à l’un des deux sexes par les biais de discriminations sexistes, nous retrouvons forcément la trace de ces discriminations dans la langue sous la forme de dissymétries syntaxiques et sémantiques [4].
Autrement dit, la langue n’est pas seulement une grammaire et un lexique ; elle est également le reflet d’une culture. Or, la notion de culture doit aussi être précisée : sa définition la plus courante la présente comme un héritage traditionnel de valeurs, de normes, de symboles et de rituels particuliers, transmis surtout par le processus de socialisation [5].
Il est tout à fait évident qu’une langue reflète la culture au sein de laquelle elle est parlée. Le langage est porteur de la culture dont il est investi des valeurs sociales de ses locuteurs ; en outre, il exerce sur eux une contrainte à la conformité et leur sert de puissant moyen d’identification et de protection contre les autres [6]. Comme la sociologue italienne Graziella Priulla l’indique, les langues sont des lieux de la codification des rôles sexuels dans les différentes cultures et sociétés ; en outre, elle continue de décrire ces rôles comme des vécus produits par la nature et, par conséquent, considérés comme immuables, car ceux-ci sont appris dès l’enfance. Il s’agit de caractéristiques, de dispositions, d’attitudes, de comportements, d’attentes et de sentiments pertinents aux images du féminin et du masculin dont les hommes et les femmes réels devraient se conformer. Ceux-ci sont, par conséquent, véhiculés par les mots [7].
Il faut que la femme soit visible dans la représentation linguistique de l’humanité au fil de ces textes, à parité ; dire la femme à parité avec l’homme dans la langue, ainsi que dans la culture et la société, c’est affirmer explicitement l’égalité des deux sexes [8].
Lorsqu’on parle de genre, on parle du sexe social, construit socialement par la socialisation, et qui induit certains comportements ou certaines attitudes ; il fait référence à une construction politique et sociale de la différence des sexes et il opère dans toutes les sphères de la société. Le genre, en effet, renvoie à la classification sociale et culturelle entre masculin et féminin [9].
Le concept indique que le rapport entre femmes et hommes est construit par l’ensemble du processus de socialisation. Pour reprendre l’écrivaine française Simone de Beauvoir, « on ne naît pas femme : on le devient » [10], et donc on le devient par l’ensemble du processus de socialisation familiale, scolaire et professionnelle [11].
Les relations sociales entre les hommes et les femmes sont apprises et varient considérablement d’une société, d’une culture et d’une époque à l’autre. Le sexe renvoie à la distinction biologique entre mâles et femelles, tandis que le « genre » renvoie à la distinction culturelle entre les rôles sociaux, les attributs psychologiques et les identités des hommes et des femmes. Le genre se réfère aux rôles et aux responsabilités des femmes et des hommes que construit la société au sein d’une culture ou dans un espace donné [12].
2. Aspects linguistiques de genre
D’un point de vue linguistique, le genre est un système de classification des noms, et il se manifeste sur le plan syntaxique par le biais de phénomènes d’accord. Les langues indo-européennes sont fondées sur l’opposition de traits tels qu’animé/inanimé, humain/non-humain, mâle/femelle, auxquels les langues à classes ajoutent d’autres caractéristiques telles que grand/petit, plat/en relief, liquide/solide, rond comme un anneau/rond comme une balle, étalé/aggloméré, etc. Parmi d’autres, les langues romanes ont seulement deux genres, à savoir le féminin et le masculin ; à l’exception des substantifs qui représentent des êtres humains ou des animaux domestiques, la répartition entre féminin et masculin est purement grammaticale et arbitraire [13].
Il n’existe pas de règles systématiques autres que celles de l’usage, qui permettent de prédire a priori le genre d’un nom. Cependant, la notion du genre est clairement perçue, puisque l’article et l’adjectif s’accordent (par exemple, « une belle poésie » - « un beau travail ») ; en effet, les langues romanes ont hérité du latin l’obligation de l’accord de l’adjectif, du participe et donc des temps composés. Mais pourquoi faire des distinctions de genre ? Dans une vision fonctionnaliste de la langue, il est évident que cela ne sert à rien : plusieurs langues, comme l’anglais, ne possèdent aucun système de classification de genre ; par exemple, un étranger qui fait des fautes de genre peut se faire, quand même, comprendre sans difficulté. Mais, tout comme les autres catégories grammaticales, le genre est perçu et vécu par les locuteurs comme renvoyant à l’ordre « naturel » des choses [14].
Dans la langue française standard, celle parlée au sein des institutions françaises, il y a plusieurs modalités de féminisation de la langue :
1. Le déterminant : dans tous les cas, on emploie le déterminant féminin
2. Noms se terminant au masculin par une voyelle
2.a. Noms se terminant par –e ►féminin = masculin (« architecte », « astronaute », « cadre », « capitaine »…)
Remarque : certains noms féminisés antérieurement (« maître » ► « maîtresse », « hôte » ► « hôtesse ») peuvent suivre cette règle (« une maître de conférences ») mais on garde les emplois consacrés du type « maitresse d’école »
2.b. Noms se terminant par –é et –i ► on ajoute un –e (« attachée », « députée », « apprentie »)
2.c. Noms se terminant par –a, -o, -u ► rare, on garde la forme épicène62 (« boutefeu », « tuba »)
3. Noms se terminant au masculin par une consonne
3.1. Finale autre que –eur ► adjonction du –e (« adjointe », « consule », « écrivaine », « lieutenante », « substitute »)
3.2. Finale en –eur
3.2.a. Féminin en –euse quand il existe un rapport sémantique direct avec le radical (« annonceuse », « chercheuse », « camionneuse », « footballeuse »)
3.2.b. Au choix : forme épicène sans marque (« une professeur ») ou adjonction du –e quand il n’existe pas de verbe en rapport direct (« une professeure »)
Remarque : « prieure » et « supérieure » correspondent à des comparatifs latins
3.3. Noms se terminant par –teur
3.3.a. –trice
- quand il n’existe pas de verbe correspondant au nom (« agricultrice », « aviatrice », « institutrice », « rectrice »)
- quand il existe un verbe sans –t dans la terminaison (« calculatrice », « conductrice », « formatrice »)
- quand il existe un nom en –tion, -ture, -torat (« éditrice », « lectrice », « tutrice »
Remarque : « autrice », « doctrice » plus acceptées donc « auteure », « docteure »
33.b. –teuse quand il existe un verbe avec –t dans la terminaison (« acheteuse », « ajusteuse », « batteuse »)
4. Abréviations et sigles
Épicènes (« une extra », « une OS », « une PDG »)
5. Mots empruntés
Féminin identique au masculin (« une imprésario », « une clown », « une judoka », « une gourou »)
• On accepte par exemple « une pizzaïola », « une torera » quand le locuteur francophone connait le féminin dans la langue étrangère
6. Cas particuliers
« confrère » / « consœur » - « garçon d’étage » / « fille d’étage » - « homme-grenouille » / « femme-grenouille »
7. Accord dans les mots composés
Règle identique, les noms sont féminisés (« ajusteuse-outilleuse », « haute fonctionnaire », « première ministre », « trésorière-payeuse ») [15]
La grammaire française, comme celle des autres langues romanes, est notamment sexiste, puisque les règles grammaticales prévoient que quand entre deux noms l’un est masculin et l’autre féminin, les adjectifs et les pronoms doivent être au masculin pluriel, d’où cet argument fréquemment énoncé du masculin servant de neutre en français. Toutefois, il faut remarquer qu’il n’y a que deux et seulement deux genres en langue française, à savoir le féminin et le masculin. Le neutre n’existe pas [16].
Par rapport à la comparaison des différents procès de féminisation de la langue dans les différents pays de l’espace francophone occidental, nous pouvons souligner que le suffixe -eureest plus utilisée dans le français canadien (ex : réviseur / réviseure), du fait de l’impopularité du suffixe –euse, rejeté parce qu’il est senti stylistiquement comme péjoratif, alors que la variante en –euseou en –triceest plus utilisée dans les différentes variétés de la langue française en Europe (français belge, français de l’Hexagone, français luxembourgeois et français suisse) : par exemple, sculpteuse / sculptrice. Lorsqu’il y a un choix entre une variante acceptée et une forme qui contient le mot « femme », la variante avec « femme »est plus fréquemment utilisée en Europe qu’au Canada (ex : femme caporal) [17].
Nous pouvons constater, quand même, une absence de coordination linguistique en matière de féminisation de la langue française au sein des pays francophones du nord. En effet, « en comparant les décisions politiques en matières de féminisation, on est étonné de constater que chacun des pays francophones a choisi des solutions propres pour son espace, sans concertation formelle avec les autres régions francophones. Cela s’explique de différentes façons. D’une part, les décisions ont été prises à des moments différents et par des instances politiques indépendantes, parfois au gré des nécessités politiques propres à chacun pays. D’autre part, les propositions de chaque région ont intégré les particularités régionales […]. On peut néanmoins se demander pourquoi il n’y a pas une collaboration plus poussée à travers la francophonie, comme elle a été recherchée ailleurs, par exemple dans la réforme de l’orthographe » [18].
3. Bref aperçu des politiques de féminisations de la langue française dans l’espace francophone européen et nord-américain
Dans la plupart des pays francophones occidentaux, des guides de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre ont été conçus afin de favoriser la visibilité de femmes dans le monde du travail et d’encourager l’accès de celles-ci à ce type de fonctions.
Au Canada, le Québec prend très rapidement une position de pointe et, dès 1979, la Gazette officielle publie en ce sens des recommandations aux administrations. Les dénominations au féminin sont aujourd'hui très largement implantées dans les habitudes linguistiques des canadien.ne.s francophones [19].
En Suisse, le Canton de Genève adopte en 1988 une loi imposant aux administrations de féminiser les titres de professions et d'éliminer le sexisme de leurs textes. Si l'État fédéral suisse n'a pas légiféré en la matière, il a, dans ses pratiques linguistiques, reconnu très tôt l'importance des dénominations au féminin, ainsi qu'en témoignent divers documents qui, dès 1972, listent des fonctions systématiquement au masculin et au féminin [20].
En France, en 1986, Laurent Fabius, Premier Ministre, fait paraître au Journal officiel une circulaire recommandant aux administrations de désigner les femmes, dans l'exercice de leur profession, au moyen de termes féminins. Le gouvernement Fabius cède alors la place à un gouvernement présidé par Jacques Chirac, qui ne donnera aucune suite à la circulaire de son prédécesseur. Le gouvernement Jospin et en particulier les femmes qui y occupent des postes ministériels relancent l'offensive, et leur position se traduit notamment dans la publication, à l'intention des ministres et secrétaires d'État, d'une nouvelle circulaire au Journal officiel du 6 mars 1998. En 1999, un guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions, préfacé par Lionel Jospin et intitulé « Femme, j'écris ton nom... », était publié par l'Institut national de la langue française et le Centre national de la recherche scientifique [21].
En Belgique, finalement, le Conseil de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté le 21 juin 1993 un décret aux termes duquel les administrations de la communauté francophone et les institutions qu'elle subventionne doivent utiliser, dans leurs écrits, des termes féminins pour désigner les femmes considérées dans l'exercice de leur profession ou de leur fonction. Le décret ne se prononce pas sur les formes à adopter, il prévoit que les règles à suivre seront fixées par le Conseil supérieur (belge) de la langue française et feront l'objet d'un arrêté d'application. Le Conseil supérieur de la langue française remet son avis le 5 juillet 1993: les règles grammaticales dont il préconise l'emploi seront publiées dans un arrêté d'application le 13 décembre 1993. Une commission du Conseil élabore une nomenclature de quelque 1500 termes de professions et fonctions alternativement pour les deux genres. Ce répertoire, intitulé « Mettre au féminin », est publié par le Service de la langue française du Ministère de la Communauté française et par le Conseil supérieur de la langue française. Il est présenté à la presse le 2 février 1994, en même temps que l'ensemble de la réforme [22].
4. Analyse des notices biographiques de certaines chercheures de la revue scientifique « Synergies »
Quant au corpus en question, comme mentionné plus haut, toutes les notices biographiques collectées ont été tirées de la revue scientifique « Synergies », appartenant au groupe GERFLINT (Groupe d’études et de recherches pour le français langue internationale), qui concerne les recherches en sciences du langage. Le corpus se compose de 19 éditions allant de 2003 à 2017 disponibles en ligne en numéro complet ; elles se rapportent à l’Italie et aux régions francophones, à savoir France, Monde Arabe, Europe, Afrique des Grands Lacs, Monde Méditerranéen et Tunisie.
D’un point de vue statistique, le nombre total des savantes est 111, dont 11 entre elles se répètent dans les différentes publications examinées. La plupart des chercheures n’utilisent pourtant pas la féminisation de leur titre universitaire. En vue de mieux analyser ces variations et de mieux prêter attention aux changements morphologiques concernés, la liste de ces titres universitaires au masculin, rangée en ordre alphabétique et présente dans notre corpus, est mentionnée ci-dessous :
- administrateur régional
- ancien directeur
- ancien professeur
- attaché de coopération éducation
- auteur
- candidat au doctorat
- chargé de cours
- chef de département
- chercheur
- chercheur associé
- chercheur principal
- collaborateur scientifique
- conseilleur pédagogique
- coordinateur
- corédacteur
- didacticien
- diplômé
- docteur
- doctorant
- enseignant titulaire
- enseignant
- enseignant-chercheur
- fondateur
- formateur
- lecturer
- licencié
- licencié agrégé
- maître assistant classe A
- maître de conférences
- médiateur culturel
- président
- professeur adjoint
- professeur agrégé
- professeur associé
- professeur des écoles
- professeur expérimenté
- professeur honoraire
- professeur titulaire
- professeur,
- qualifié
- rédacteur en chef adjoint
- traducteur
- vice-président associé.
En ce qui concerne la féminisation des titres, la dérivation par suffixation est la forme la plus répandue par rapport à la formation du genre linguistique [23].
De l’analyse, il est évident que pas tous les titres mentionnés dans la liste précédente sont utilisés à la forme féminine. En particulier, il faut tout d’abord remarquer l’absence totale de l’utilisation de la forme « maîtresse de conférences » cédant la place à la forme plus préférable et répandue de « maître de conférences » [24], puisque « en France, malgré l’opposition de l’Académie Française, qui affirme que le genre masculin fait office de « neutre » en français, on doit utiliser, depuis 1997, le titres et les noms de professions au féminin dans les textes de l’Administration » [25]. Toutefois, ces règles strictes ne sont pas respectées par les autres pays francophones ; par exemple, en Belgique et en Suisse les textes de l’Administration peuvent être rédigés d’après la féminisation des noms et des titres de professions. En outre, le Québec a développé au cours des années, notamment dès 1979, une rigoureuse tendance à la féminisation linguistique et au respect du genre dans la langue française.
4.1 Perspectives sur les données
Au-delà des formations grammaticales pertinentes au contexte de genre se rapportant à l’ajout de la marque du féminin (ex. chargée, attachée), la tendance générale concernant la féminisation des titres universitaires privilégie le modèle québécois, quant à la dérivation par suffixation faisant référence aux suffixes –eure au lieu de la variété européenne –euse (ex. chercheure ou professeure) ; mais il y a pourtant le suffixe employé plus fréquemment par le français de l’Hexagone, c’est-à-dire -trice, par rapport à des noms de profession typiques tels qu’autrice, directrice ou coordinatrice. Quant à ce dernier aspect, ce suffixe-ci est largement utilisé dans notre corpus, surtout dans les formes suivantes :
- Administratrice régionale
- Ancienne directrice
- Collaboratrice scientifique
- Coordinatrice
- Directrice-adjointe
- Fondatrice
- Inspectrice générale
- Médiatrice culturelle
- Rédactrice en chef adjointe
- Traductrice.
Dans les éditions « Synergies des Grands Lacs » de 2013 et 2014, nous avons constaté, entre autres, la présence d’un même titre connu sous deux différentes formes de genre. Dans l’édition 2013, la scientifique concernée se définit premièrement comme « enseignante-chercheure » ; cependant, dans l’édition 2014, son titre devient masculin (enseignant-chercheur) avec l’ajout du titre de « docteur ».
En référence au titre de « docteur », nous pouvons souligner que les variantes « docteure », « doctrice » et « doctoresse » oscillent d’un point de vue lexicographique durant les siècles, tout en préférant de nos jours la première forme épicène, c’est-à-dire « docteur », dans le monde académique francophone [26]. Les significations varient néanmoins au cours des siècles ; par exemple, le terme « doctrice »désignait une femme érudite pendant le XVIIème siècle [27], alors que la forme « doctoresse » est pourtant très peu répandue dans les variétés du français des pays occidentaux, sauf qu’en Suisse, où celle-ci est cependant l’une des variantes utilisées dans le langage courant [28].
Contrairement à l’usage répandu et privilégié parmi les autres scientifiques, il y a des chercheures qui, dans la notice biographique elle-même, se définissent sous titres divers alternant avec le genre masculin et le genre féminin ; par exemple, dans le numéro 10 de « Synergies Europe 2015 », une savante indique respectivement les titres suivants : docteur (m.) – ancien professeur (m.) – fondatrice (f.) – ancienne directrice (f.) – chercheur (m.) – rédactrice en chef (f.). Nous pouvons considérer, en l’occurrence, que ce choix a été dicté soit par la volonté de la scientifique soit par les normes rédactionnelles de la revue. Toutefois, il s’agit d’une déduction donnée par ces alternances orthographiques issues des variations des suffixes et des marques du féminin.
Pour conclure, un autre cas exemplaire à remarquer concerne l’édition « Synergies Europe 2011 », où il y a une scientifique jouant un double rôle dans deux établissements et deux pays différents. La particularité la plus intéressante se rapporte au double titre joué : au Canada, elle se définit comme « professeure adjointe » à la québécoise, alors qu’elle se définit comme « maître de conférences »en France, en évitant la féminisation de son titre à cause des raisons sociolinguistiques expliquées précédemment.
5. Conclusion
Notre étude est axée sur l’analyse linguistique des titres universitaires présents dans les notices biographiques relatives à la revue scientifique francophone « Synergies ». Tout en suivant l’ordre d’idées relevant de l’étude attentive mise en œuvre a priori dans la présente contribution, les résultats attendus portent sur la manifestation la plus authentique concernant les enjeux langagiers de genre. Grâce à un corpus se composant de 19 éditions appartenant à ladite revue, allant de l’année 2003 jusqu’à 2017, nous avons pris en compte le genre utilisé par les savantes en indiquant leur titre universitaire dans la biographie personnelle de l’édition publiée tour à tour.
De l’analyse du corpus (voir l’annexe ci-jointe), il est clair que pas toutes les chercheures se sont définies de la même manière étant donné que beaucoup d’entre elles ont préféré préserver la forme masculine au détriment de leur sexe. Par rapport à celles qui ont choisi de féminiser leur titre, nous pouvons constater que la variante au féminin la plus utilisée est la forme canadienne, notamment du Québec, jouant un rôle de pionnier dans l’espace francophone dans la mise en œuvre de politiques linguistiques vouées au respect du genre dans la langue française.
En définitive, nous pouvons voir qu’il n’y a pas, même aujourd’hui, la présence d’une coordination linguistique en matière de féminisation du langage scientifique, voire de celui courant. Dans cette perspective, des normes et / ou des standards langagiers sont nécessaires pour que la politique linguistique de respect du genre puisse être plus stable et égale dans tous les domaines, dans toutes les disciplines et dans tout langage.
Bibliographie
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Anne DISTER, La féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre en Belgique francophone. État des lieux dans un corpus de presse. In : G. PURNELLE, C. FAIRON, A. DISTER (dir.), Cahiers du Cental. Le poids des mots. Actes des 7 journées internationales d’analyse statistique des données textuelles, Louvain-la-Neuve, Presses universitaires de Louvain, pp. 313-324, 2004.
Edwige KHAZNADAR, Le sexisme ordinaire du langage. Qu’est l’homme en général ?, Paris, L’Harmattan, 2015.
Elinor OCHS, Linguaggio e cultura. Lo sviluppo delle competenze comunicative, Roma, Carocci, 2006.
Graziella PRIULLA, C’è differenza. Identità di genere e linguaggi: storie, corpi, immagini e parole, Milano, FrancoAngeli, 2013.
Guy DEUTSCHER, La lingua colora il mondo. Come le parole deformano la realtà, Torino, Bollati Boringhieri, 2013.
Irène THÉRY, La distinction de sexe. Une nouvelle approche de l’égalité, Paris, Odile Jacob, 2007.
Louise-L. LARIVIÈRE, La féminisation linguistique au Canada et au Québec de 1961 à 2001: affirmation d’une identité francophone et continentale nord-américaine, « Terminology Standardization & Information Technology », supplément, pp. 89-102, 2004.
Luca GRECO, Les recherches linguistiques sur le genre : un état de l’art, Langage et société, 2014/2 n°148, p. 11-29.
Marie-Anne- PAVEAU, La féminisation des noms de métiers : résistances sociales et solutions linguistiques, « Le français aujourd’hui » 2002/1 (n°136), p. 121 – 128, p. 127.
Marie-Ève ARBOUR et al., Féminisation linguistique : étude comparative de l’implantation de variantes féminines marquées au Canada et en Europe, « Langage et société », 2014/2 n°148, p. 31-51.
Marina YAGUELLO, Les mots et les femmes, Paris, Payot & Rivages, 2002.
Marina YAGUELLO, Les mots ont un sexe, Paris, Points, 2014.
Paolo Emilio BALBONI, Parole comuni, culture diverse. Guida alla comunicazione interculturale, Venezia, Marsilio Editore, 1999.
Pierre LÉON, Parth BHATT, Structure du français moderne, Paris, Colin, 2009.
Simone DE BEAUVOIR, Le deuxième sexe, Paris, Gallimard, 1950.
Sophie BAILLY, Les hommes, les femmes et la communication. Mais que vient faire le sexe dans la langue ?, Paris, L’Harmattan, 2008.
Sylvie OCTOBRE, Du féminin et du masculin. Genre et trajectoires culturelles, « Réseaux », n°168-169, 2011.
Thierry BLÖSS, La Dialectique des rapports hommes-femmes, Paris, PUF, 2001.
Vincenzo MATERA, Antropologia culturale e linguistica. Lo studio del linguaggio nel contesto antropologico, Unicopli, 2005.
Wayne BREKHUS, Une sociologie de l’indivisibilité : réorienter notre regard, « Réseaux », 2005, n°129-130.
Annexe
Corpus des scientifiques classées en fonction de l'année de la revue concernée
2003
SYNERGIES – FRANCE 2003
- Marie-Christine Vandoorne (attachée de coopération)
- Chantal Forestal (Maître de conférence)
- Nicole Koulayan (Maître de conférence)
SYNERGIES – ITALIE 2003
- Véronique Deschamps (Attachée de coopération – directrice-adjointe)
- Marie-Christine Vandoorne (Attachée de coopération)
- Alessandra Bino (Enseignante)
- Rosa Calò (inspectrice générale)
- Edvige Costanzo (enseignante)
- Ana Maria Crimi (enseignante)
- Silvana Ferreri (professeur)
- Gisella Langé (inspectrice générale)
- Cristina Lavinio (professeur)
- Giuseppina Lo Duca (professeur associé)
- Mariagrazia Margarito (professeur)
- Michela Mengoli (professeur)
- Nadia Minerva (professeur)
SYNERGIES – MONDE ARABE 2003
- Nicole Koulayan (maître de conférences)
- Chantal Forestal (maître de conférences)
2010
SYNERGIES – EUROPE 2010 n°5
- Maria Helena Arujo e Sà (professeur)
- Filomena Capucho (professeur – docteur)
- Encarnacion Carrasco Perea (docteur – maitre de conférence)
- Maddalena De Carlo (enseignant-chercheur)
- Maria Teresa Garcia Castanyer (enseignante titulaire)
- Marie Christine Jamet (professeur agrégé)
- Martine Le Besnerais (professeur)
- Silvana Marchiaro (professeur)
- Silvia Melo-Pfeifer (chercheur – coordinatrice)
- Ana Cecilia Pérez (professeur)
- Yasmin Pishva (doctorante)
- Christina Reissner (docteur)
- Eulàlia Vilaginés (professeur)
2011
SYNERGIES – EUROPE 2011 n°6
- Jana Beresova (maitre de conférence)
- Anna Butasova (maitre de conférence – auteur – coordinatrice)
- Samira ElAtia (professeure adjointe – chercheure)
- Farahnaz Faez (professeure adjointe)
- Ivana Franic (maitre de conférence)
- Antoinette Gagné (professeure)
- Aline Germain-Rutherford (professeure titulaire et vice-présidente associée)
- Andromaqi Haloçi (Maitre de conférence – didacticienne)
- Dhurata Hoxha (professeur)
- Kherra Nawel (enseignante – maitre assistante classe A – doctorante)
- Françoise Le Lièvre (maitre de conférence)
- Suzanne Majhanovich (professeure émérite – chercheure associée – chercheure principale)
- Sara Mison (assistante de recherche)
- Patricia Monjo (professeure agrégée)
- Enrica Piccardo (professeure ajointe au Canada – maitre de conférence en France)
- Isabelle Puozzo Capron (docteur – chargée d’enseignement)
- Haydée Silvia (professeure-chercheure)
- Shelley Taylor (professeure agrégée)
- Reed Thomas (candidate au doctorant – professeure expérimentée et formatrice)
2012
SYNERGIES – EUROPE 2012 n°7
- Laura Ambrosio (professeur)
- Idsk Bangma (chercheur)
- Mélanie Buser (licenciée – enseignante – collaboratrice scientifique – doctorante)
- Marie-Claude Dansereau (professeur)
- Christine Le Pape Racine (auteur – présidente)
- Irina Lutz (collaboratrice scientifique)
- Gabrielle Meier (lecturer – corédactrice)
- Christiane Pĕček (professeur des écoles)
- Holli Schauber (chargée d’eseignement)
- Birgit Schumacher (enseignante – coordinatrice)
- Françoise Sule (professeur)
- Alysse Weinberg (professeur agrégé)
2013
SYNERGIES – AFRIQUE DES GRANDS LACS 2013
- Béatrice Yanzigiye (professeur)
- Julia Ndibnu-Messina Ethé (enseignante-chercheure
SYNERGIES – EUROPE 2013 n°8
- Françoise Schenk (professeur honoraire – docteur)
SYNERGIES – ITALIE 2013 n°9
- Maria Margherita Mattioda (enseignant-chercheur – rédactrice en chef adjointe)
- Cécile Désoutter (enseignant-chercheur)
- Geneviève Tréguer-Felten (chercheur associé)
- Chantal Dompmartin-Normand (maître de conférences)
- Nathalie Thamin (maître de conférences)
- Elisabeth Reiser-Bello Zago (chargée de cours)
- Chiara Buchetti (chargée de recherche)
- Luana Cosenza (chargée de recherche – traductrice – médiatrice culturelle)
2014
SYNERGIES – AFRIQUE DES GRANDS LACS 2014 n°3
- Concilie Bigirimana (chef de département – docteur)
- Julia Ndibnu-Messina Ethé (docteur – enseignant-chercheur)
SYNERGIES – EUROPE 2014 n°9
- Reine Berthelet (chargée de cours)
- Lamprini Kakava (professeur – doctorante)
- Gabrielle Le Tallec-Lloret (Professeur)
SYNERGIES – ITALIE 2014 n°10
- Marie-Berthe Vittoz (rédactrice en chef)
- Maria Margherita Mattioda (rédactrice en chef adjointe)
- Rachele Raus (rédactrice en chef adjointe)
SYNERGIES – MONDE MÉDITERRANÉEN 2014 n°4
- Nelly Carpentier (rédactrice en chef adjointe)
- Sophie Aubin (docteur)
- Chantal Forestal (qualifiée – didacticienne)
- Madeleine Rolle-Boumlic (docteur)
2015
SYNERGIES – AFRIQUE DES GRANDS LACS 2015 n°4
- Milburga Atcero (enseignant-chercheur)
UGANDA
-Béatrice Yanzigiye (enseignant-chercheur – docteur)
- Adeline Simo-Soup (chargée de cours)
SYNERGIES – EUROPE 2015 n°10
- Sophie Aubin (ancienne enseignante – docteur – professeur – rédactrice en chef)
- Marie Berchoud (professeur)
- Clara Ferrăo Tavares (docteur – ancien professeur – fondatrice – ancienne directrice – chercheur – rédactrice en chef)
- Laurence Vignes (maître de conférences)
SYNERGIES – ITALIE 2015 n°11
- Marie-Berthe Vittoz (rédactrice en chef)
- Maria Margherita Mattioda (rédactrice en chef adjointe)
- Rachele Raus (rédactrice en chef adjointe)
SYNERGIES – MONDE MÉDITERRANÉEN 2015 n°5
- Nelly Carpentier (rédactrice en chef adjointe)
- Chantal Forestal (qualifiée – didacticienne)
SYNERGIES TUNISIE 2015 n°4
- Inès Sfar (rédactrice en chef adjointe)
2016
SYNERGIES – AFRIQUE DES GRANDS LACS 2016 n°5
- Milburga Atcero (enseignant-chercheur)
- Mathilde Laurens (attachée de coopération éducative)
SYNERGIES – FRANCE 2016 n°10
- Sophie Aubin (Docteur)
- Margaret Siebens (diplômée)
- Evelyne Randé (Conseillère pédagogique)
SYNERGIES – ITALIE 2016 n°12
- Marie-Berthe Vittoz (rédactrice en chef)
- Maria Margherita Mattioda (rédactrice en chef adjointe)
- Rachele Raus (rédactrice en chef adjointe)
SYNERGIES – MONDE ARABE 2016 n°9
- Menga Zaghouani (docteur)
2017
SYNERGIES – AFRIQUE DES GRANDS LACS 2017 n°6
- Julia Ndibnu-Messina Ethé (Maitre de conférence)
- Katrien Snoeck (licenciée agrégée)
- Béatrice Yanzigiye (professeur)
- Johanna Gardrel (administratrice régionale)
Notes
[1] Cf. E. OCHS, Linguaggio e cultura. Lo sviluppo delle competenze comunicative, Roma, Carocci, 2006.
[2] Cf. P. LÉON, P. BHATT, Structure du français moderne, Paris, Colin, 2009.
[3] Cf. M. YAGUELLO, Les mots ont un sexe, Paris, Points, 2014.
[4] Cf. S. OCTOBRE, Du féminin et du masculin. Genre et trajectoires culturelles, « Réseaux », n°168-169, 2011.
[5] Cf. P. E. BALBONI, Parole comuni, culture diverse. Guida alla comunicazione interculturale, Venezia, Marsilio Editore, 1999.
[6] Cf. G. DEUTSCHER, La lingua colora il mondo. Come le parole deformano la realtà, Torino, Bollati Boringhieri, 2013.
[7] Cf. G. PRIULLA, C’è differenza. Identità di genere e linguaggi: storie, corpi, immagini e parole, Milano, FrancoAngeli, 2013.
[8] Cf. V. MATERA, Antropologia culturale e linguistica. Lo studio del linguaggio nel contesto antropologico, Unicopli, 2005.
[9] Cf. T. BLÖSS, La Dialectique des rapports hommes-femmes, Paris, PUF, 2001.
[10] S. DE BEAUVOIR, Le deuxième sexe, Paris, Gallimard, 1950.
[11] Cf. W. BREKHUS, Une sociologie de l’indivisibilité : réorienter notre regard, « Réseaux », 2005, n°129-130.
[12] Cf. I. THÉRY, La distinction de sexe. Une nouvelle approche de l’égalité, Paris, Odile Jacob, 2007.
[13] Cf. M. YAGUELLO, Les mots et les femmes, Paris, Payot & Rivages, 2002.
[14] Cf. S. BAILLY, Les hommes, les femmes et la communication. Mais que vient faire le sexe dans la langue ?, Paris, L’Harmattan, 2008.
[15] Cf. M.-A.- PAVEAU, La féminisation des noms de métiers : résistances sociales et solutions linguistiques, « Le français aujourd’hui » 2002/1 (n°136), p. 121 – 128, p. 127.
[16] Cf. E. KHAZNADAR, Le sexisme ordinaire du langage. Qu’est l’homme en général ?, Paris, L’Harmattan, 2015.
[17] Cf. L. GRECO, Les recherches linguistiques sur le genre : un état de l’art, Langage et société, 2014/2 n°148, p. 11-29.
[18] Cf. A. DUCHÊNE, C. MOÏSE (sous la direction de), Langage, genre et sexualité, Laval, Éditions Nota Bene, 2011, p.77.
[19] Cf. L.-L. LARIVIÈRE, La féminisation linguistique au Canada et au Québec de 1961 à 2001: affirmation d’une identité francophone et continentale nord-américaine, « Terminology Standardization & Information Technology », supplément, pp. 89-102, 2004.
[20] Cf. M.-È. ARBOUR et al., Féminisation linguistique : étude comparative de l’implantation de variantes féminines marquées au Canada et en Europe, « Langage et société », 2014/2 n°148, p. 31-51.
[21] Cf. L. GRECO, op. cit., p. 5.
[22] Cf. A. DISTER, La féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre en Belgique francophone. État des lieux dans un corpus de presse. In : G.PURNELLE, C. FAIRON, A. DISTER (dir.), Cahiers du Cental. Le poids des mots. Actes des 7 journées internationales d’analyse statistique des données textuelles, Louvain-la-Neuve, Presses universitaires de Louvain, pp. 313-324, 2004.
[23] Cf. ARBOUR, M.È., DE NAYVES, H., « Formation sur la rédaction épicène », Office Québécois de la Langue Française, 2014. URL : www.oqlf.gouv.qc.ca (ressource en ligne consultée le 10/05/2017).
[24] À cet égard, l’Académie Française précise ce qui suit : « Il convient tout d’abord de rappeler que les seuls féminins français en -eure (prieure, supérieure...) sont ceux qui proviennent de comparatifs latins en -or. Aussi faut-il éviter absolument des néologismes tels que professeure, ingénieure, auteure, docteure, proviseure, procureure, rapporteure, réviseure, etc. Certaines formes, parfois rencontrées, sont d’autant plus absurdes que les féminins réguliers correspondants sont parfaitement attestés. Ainsi chercheure à la place de chercheuse, instituteure à la place d’institutrice. On se gardera de même d’user de néologismes comme agente, cheffe, maîtresse de conférences, écrivaine, autrice... L’oreille autant que l’intelligence grammaticale devraient prévenir contre de telles aberrations lexicales. » (Cf. URL : https://academie-francaise.fr/actualites/feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-et-titres, ressource en ligne consultée le 10/05/2017).
[25] Ibidem, p.9.
[26] Cf. URL www.larousse.fr, ressource en ligne consultée le 10/05/2017.
[27] L’attestation est présente dans la BHVF, à savoir la Base historique du vocabulaire français, sous la direction de Bernard Quemada, à l’adresse suivante : www.cnrtl.fr (consulté le 12/05/2017).
[28] L’attestation est présente dans la BDLP-SUISSE, à savoir la Base de données lexicographiques panfrancophones à l’adresse suivante www.bdlp.org (consulté le 12/05/2017).
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