Questions de genre dans les communications scientifiques
Mabel Franzone et Orazio Maria Valastro (sous la direction de)
M@gm@ vol.15 n.3 Septembre-Décembre 2017
LA CONSTRUCTION DU GENRE DANS LA PETITE ENFANCE: LE POINT DE VUE DES SERVICES ET DES FAMILLES
Silvia Fornari
silvia.fornari@unipg.it
Professeur de sociologie au « Département des sciences humaines, sociales, et de l'éducation » de l'Université de Pérouse, où elle enseigne sociologie. Elle a été pendant plus de dix ans juge honoraire au Tribunal pour mineur de Pérouse. Ses recherches portent sur l'étude des auteurs classiques de la sociologie (Simmel, Sombart, Goffman) et sur les relations sociales, en particulier: la famille, les jeunes et les différences de genre.
Alice Neel (1900 - 1984): Mother and Child (Nancy and Olivia), 1967 Collection of Diane and David Goldsmith |
1. Le contexte
Le projet qui est présenté, est l’une des activités de recherche approuvée par le Centre de documentation, de mise à jour et d’expérimentation sur les enfants de la région de l'Ombrie [1], dont je fais partie. La recherche approuvée en 2015 a étudié la question des différences des genresdans les contextes éducatifs des services à la petite enfance et la promotion d’une culture qui met en valeur les différences entre les filles et les garçons afin de permettre une relation authentique et positive entre eux et de contribuer à la construction d’une identité souple et solide en même temps. L’objectif du contexte, est celui de comprendre, avec ceux qui travaillent dans les services (éducateurs / administrateurs) et ceux qui utilisent les services (enfants et parents), si les stéréotypes ou les préjugés de « genre » persistent. La promotion et l’expérience de la rencontre avec l’autre, est devenue une occasion d’apprentissage pour se confronter mutuellement, par la participation à la recherche des éducateurs / éducatrices et des parents. De plus, on a cru que le produit de la recherche pourrait être un stimulus pour déclencher un processus de sensibilisation aux thèmes de l’éducation à l’affectivité, l’intégration et le partage des différentes façons d’ « être et de faire » la famille (Fornari 2009).
N’oublions pas la façon dont la persistance des préjugés, difficiles à surmonter, dans l'attribution des rôles masculins et féminins à un âge précoce, représente le début des disparités entre les genres (Ruspini 2006). Leur dépassement peut favoriser le développement d'une pensée individuelle harmonieuse, capable de s’opposer à l'abus culturel des conditionnements de pouvoir, comme les formes de violence, l'homophobie et / ou l'intimidation. On sait maintenant qu’au cœur de la croissance des garçons et des filles se stabilisent des formes relationnelles liées aux modèles sociaux connus telles, qu’ils développent, dès les premiers mois de vie, une très forte identification sexuelle. Il s’agit d’un processus qui implique touts les facteurs de la vie des petits garçons et des petites filles : les parents, les familles, les coordinateurs, les éducateurs; à ce propos, l'analyse de la recherche a approfondi les points de vue des services et de leurs familles afin d'évaluer leur degré d'influence sur le processus de croissance psychologique et physique dans le groupe d’âge 0-3 ans (Fornari 2015). L'hypothèse de la recherche était de déterminer s’il existait encore la présence d’attitudes ou de comportements stéréotypés vers les différences entre les sexes et si leur reproduction était intentionnelle ou non en l'absence de réflexion professionnelle adéquate – de la part des opérateurs des services - dans les relations quotidiennes entre les garçons et les filles. Dans cet esprit, la recherche a été proposée puis partagée et acceptée par le Centre de documentation, qui, assez récemment, avait déjà traité une expérimentation sur le thème qui sera décrit par la suite (Cipollone 1999 e 2001).
2. La recherche
La première phase de la recherche a été de type cognitif afin de mieux comprendre le niveau de conscience et l'intérêt aussi bien des opérateurs (coordinateurs et éducateurs), que des parents par rapport à cette question. Pour l'enquête exploratoire deux questionnaires semi-structurés ont été rédigé: le premier, à remplir en ligne par le personnel des services éducatifs (138 compilés sur environ 500 éducateurs / coordinateurs); le second, un questionnaire papier pour les parents. Ce dernier a été mis en place pour obtenir des informations sur la situation socio-démographique des parents, comprendre leur niveau de conscience du « genre » et pour recueillir leur soutien pour la deuxième étape de la recherche. Les questionnaires ont été distribués aux établissements par les éducateurs, sans présélection de l'échantillon, pour que les parents puissent décider de remplir ou non le questionnaire [2].
La deuxième phase de la recherche portait sur la construction de séminaires d’approfondissement et de groupes de discussion pour les parents, à mettre en œuvre avec la collaboration des coordinateurs / éducateurs, ce qui permettait également la réalisation de moments de rencontre entre ceux qui utilisent les services et ceux qui les coordonnent. L'utilisation de groupes de discussion a permis de saisir les interprétations et les représentations des principaux acteurs de la socialisation, soit en ce qui concerne les significations générales attribuées au genre, soit par rapport à l'observation des processus de communication où les garçons et les filles ont participé. La technique permettait l'identification du potentiel des groupes de travail, afin d'intégrer des composants, en fournissant une occasion de discussion et de débat entre les participants sur les sujets d'intérêt de la recherche. Par l'adhésion des parents à la deuxième phase de la recherche on pouvait étudier les questions liées au « partage des soins et des responsabilités entre les parents et l'image des enfants par rapport au genre » [3]. Un aspect clé pour approfondir cette contradiction apparue dans l'enquête précédente menée en Ombrie il y a vingt ans (Cipollone, 1991), où la majorité des parents ont exprimé l'idée que les petits hommes et les petites femmes sont égaux et qu'il ne devrait y avoir aucune distinction dans l'éducation. Il s’agit d’une pensée qui a besoin d'une importante réflexion pour voir si cette idée est toujours présente et comment elle va s’insérer chez les jeunes parents qui se trouvent dans un contexte social apparemment plus « émancipé».
En conclusion, la recherche actuelle voulait montrer comment la construction et la production de significations sociales, est au cœur de la socialisation et de l'éducation des garçons et des filles et combien la force de l'influence des adultes se retrouve dans la construction sociale du genre et de ses impacts sur le plus délicat groupe d'âge (0-3 ans). Il est maintenant reconnu que la capacité des adultes à construire et déconstruire le genre dans l'interaction entre garçons/ filles est également influencée par les aspects socioculturels, tandis que les enfants si petits se caractérisent principalement par une capacité d'ouverture majeure à des formes d'hybridation et par moins de polarisation d'identité. Connaître les formes de socialisation mises en œuvre par les différents acteurs impliqués dans le processus était nécessaire pour dépasser ou améliorer les constructions de modèles traditionnels et permettre des significations explicites aux attentes typiques des processus de différenciation des genres. On ne peut plus nier la pertinence d'une enquête similaire pour surmonter les diverses formes de violence fondées sur le genre et l'idée stéréotypée de l’homme autoritaire, impulsif ou agressif. De toutes parts il est recommandé d'accorder une attention particulière à la relation et à l'éducation entre les garçons et les filles à un âge précoce pour inciter la construction d'une identité équilibrée, complémentaire à la réalisation de l'égalité et le respect mutuel puisque « nous sommes tous et toutes égales dans la différence, dans la différence entre les genres, dans la différence que chacun représente dans son être dans le monde, en tant qu'individu unique et sans égal [...] discuter, comprendre et accepter les différences entre les genres est donc une grande ouverture qui enseigne comment comprendre, accepter et apprécier toutes les autres différences » (Mapelli 2013, p. 10). L'éducation de genre est donc un regard, pas un projet spécifique : cela signifie regarder différemment la dynamique qui se déroulent dans un environnement d'apprentissage, cela signifie utiliser un langage approprié, s’opposer aux stéréotypes et aux clichés. Ces vieux thèmes doivent maintenant trouver une nouvelle solution pour que tous ceux qui travaillent dans cette réalité puissent être formés pour mieux connaître ce regard.
Cet essai va réfléchir sur les raisons de l'échec de la réalisation du projet de recherche.
3. Une recherche inconclue
Nombreuses sont les raisons et les problématiques rencontrées dans la mise en œuvre de la recherche, et en fait elles ont empêché la conclusion de la recherche.
Le premier élément est la définition de l'échantillon de la recherche (services et parents). Cette remarque est nécessaire car si la recherche n’a pas pu être terminée c’est en partie à cause d’un climat de conflit et de préjugé sur le thème de la recherche. Cela s’est manifesté non seulement de la part de l'opinion publique à l'extérieur ou par les parents, mais il a aussi été perçu de la part de ceux qui travaillent dans ces services. Il faut aussi souligner que le projet de recherche a été présenté au groupe de l'étude du Centre de documentation, qui comprend tous les coordinateurs des services à la petite enfance dans la région, publics et privés, et les représentants de l’Université de Pérouse, qui l’ont approuvé au cours des trois ans de la planification du projet. Tous les projets approuvés n’avaient pas reçu les ressources économiques en l’absence du financement annuel régional. Cela n'a pas empêché le début de la recherche, car il a été décidé d'utiliser le fonds personnel pour la recherche fondamentale soit environ 2.000,00 euros. Il est à noter qu'en général, les fonds disponibles pour faire des recherches se réduisent souvent à quelques milliers d'euros. L’objectif principal du projet était de toute façon d'explorer la réalité des services de la petite enfance par rapport au thème excluant la possibilité d’être en mesure de faire une recherche capable de sonder un grand échantillon.
La première phase de la recherche a commencé apparemment sans encombre en soumettant le questionnaire en ligne aux opérateurs. La lecture des données a démontré au contraire les premières incohérences. En effet, sur un total d'environ 500 distributions seul le 35% des éducateurs a en réalité procédé à remplir le questionnaire. Certains des éducateurs ont dit avoir eu des problèmes dans le système informatique, d’autres de ne pas pu utiliser l’ordinateur sur place. Cela a immédiatement fait émerger un engagement incomplet au projet. Les justifications, sans démontrer un boycott du projet, ont du moins souligné un manque d'intérêt pour le sujet. En ce qui concerne l'élaboration du questionnaire papier, adressé aux parents comme mentionné ci-dessus, on ne peut pas compter sur des chiffres précis, même si on peut le rapporter au nombre d'enfants qui fréquentent les structures. Il s’agit d’une réalité très diversifiée, soit par le nombre des utilisateurs soit par rapport à la différence des activités. Au moment de la recherche étaient inscrits 11.874 (6.153 garçons et 5.721filles), répartis selon l'âge:
Les enfants de 0 à 11 mois |
Les enfants de 12 à 23 mois |
Les enfants de 24 à 35 mois |
Les enfants de 36 et plus |
Total |
1.216 |
4.471 |
5.733 |
454 |
11.874 |
Source: Fornari 2015, p. 444.
Par rapport au nombre total d'enfants participants aux services en Ombrie, le nombre de questionnaires papier remplis par les parents étaient seulement 582. Certainement aussi dû au fait que nous n’avons pas suivi directement la distribution des questionnaires. Parmi les parents, toutefois, plus de la moitié étaient favorables à participer à la deuxième phase de l'étude et n’ont donc pas manifesté de difficultés à poursuivre la mise en œuvre des groupes de discussion. Certains parents avaient émis des réserves en remplissant le questionnaire ajoutant quelques notes critiques sur le but de la recherche et par rapport à la façon dont le thème était traité. Cela n’a concerné qu’un petit nombre, environ une dizaine du total des questionnaires remplis. Le 53% de réponses positives permettait d’espérer de pouvoir commencer à développer la deuxième phase de la recherche.
Il faut préciser que l'échec du travail d'information préliminaire des éducateurs et des parents, et surtout le manque de supervision dans la distribution et la compilation des questionnaires en ligne et ceux en version papier par les coordinateurs des différents secteurs sociaux, a retardé la récolte des questionnaires. Cela a sensiblement réduit la possibilité de rassembler plus de participants. On ne saurait sous-estimer le fait de ne pas avoir pu faire de réunions d’information avec les parents pour expliquer le but de la recherche, et ainsi de ne pas avoir été en mesure d'établir avec eux une relation de confiance par rapport à la délicatesse du sujet. En outre, laisser la tâche de présenter la recherche aux coordinateurs, qui avaient accepté de participer à la recherche, a été, il faut aujourd'hui le reconnaître une décision négative. A ce propos, on peut conclure que les parents qui ont décidé de remplir le questionnaire sont sûrement parmi ceux qui ont eu l'occasion d'être informés sur le but de l'initiative et sur l'importance de leurs réponses. On sait désormais que dans les études sur les méthodes et les techniques de recherche quantitative (Corbetta 2003), réalisées grâce à l'utilisation du questionnaire, le pourcentage de réponses positives - comme il est d'ailleurs évident – se réduit (pp. 179-189), surtout si la soumission de l'outil d'enquête n'est pas suivie et accompagnée. En ce sens, la lettre accompagnant le questionnaire ne pouvait pas remplacer la présentation des chercheurs, mais elle pouvait aider le choix de répondre ou non au questionnaire en connaissance de cause. Plus tard, il a été découvert que dans de nombreux cas, la lettre n'a pas été jointe au questionnaire et que les coordinateurs et les éducateurs qui n’étaient pas invités à le soumettre, n'ont pas pris la peine de le distribuer dans les temps et les moyens indiqués, ce qui aurait dû favoriser un plus grand retour de questionnaires en termes statistiques.
Bien que l’on ait pas reçu un grand nombre de réponses, nous avons toujours considéré la possibilité de lancer la deuxième phase de la recherche, en se fondant sur les 53% des parents qui avaient accepté d'être contacté pour l'analyse thématique suivante. Arrivés à cette étape, un grand nombre de coordinateurs ont décidé de ne pas participer à la recherche, en citant plusieurs raisons, y compris la participation à d'autres projets ou à l’engagement dans d'autres activités de formation. Seuls les coordinateurs des villes de Castiglione del Lago, Gubbio et Perugia ont confirmé leur adhésion à la conduite de la deuxième phase de la recherche. Ce sont là trois importantes communes, même s’ils représentent seulement la province de Perugia. En Avril 2016 on a ainsi procédé à la programmation d'une série de séminaires préliminaires pour informer et sensibiliser le personnel de service, les parents, mais aussi les citoyens. Il s’agissait de séminaires ouverts, visant à la présentation de la deuxième phase de la recherche, afin d'acquérir les adhésions à la phase d’approfondissement grâce à l'utilisation de groupes de discussion, surmontant ainsi aussi le manque d'information de la première phase.
Le premier séminaire prévu à Castiglione del Lago est né sur la base d'une réunion tenue en décembre 2015 et qui avait suscité de l'intérêt mais aussi une certaine critique sur le thème «familles». Préoccupations qui se sont également manifestées quelques jours avant le séminaire. Nous avons donc été informé du manque de participation de la part des parents et des services locaux et que le conseiller municipal impliqué ne serait arrivé que tard dans la soirée. Ce climat contraire à l'initiative était le résultat d'une série d'événements qui avaient conduit, en outre, le curé du village à alerter les parents sur le thème général du « gender » et aux effets négatifs que cela pourrait avoir sur leurs enfants. Le climat de mauvaise orientation était évident et l’on savait déjà qu’au séminaire il n’y aurait eu que quelques participants. En effet il y eu un nombre limité d'éducateurs et encore moins de parents. Parmi les parents, étaient aussi présents les soi-disant « sentinelles » c’est-à-dire des gens qui assistent en silence aux débats considérés comme « problématiques » et sur lesquels il serait nécessaire de « contrôler » pour le bien de la communauté. Ces personnes n'aiment pas établir un débat, ils écoutent simplement et prennent des notes qu’ils divulgueront aux personnes qui n’étaient pas là. A cause de l'absence des éducateurs et des parents, le débat s’est réduit et il devenait évident que toute sorte d'approfondissement progressif était impossible.
Le deuxième séminaire, prévu au début du mois de juin à Gubbio, a lui aussi été effectué. Cette fois-ci il y eu une large participation des éducateurs, des parents et des représentants de l'administration municipale, qui de différentes manières ont stimulé le débat, impliqués dans le sujet et témoignant que la mairie était favorable à l'élargissement du débat sur les questions de différences entre les genres. Les dirigeants de la communauté étaient sensibles à cet argument à la lumière d'autres problématiques liées implicitement comme les actes d'intimidation chez les adolescents et ou l'augmentation de la violence de genre. En Ombrie on compte un nombre très élevés de cas de féminicides et de violence en famille. Cela nous a permis de présenter la recherche, discuter des différences entre les sexes en répondant également aux questions des parents qui avaient besoin d’éclaircissements, en particulier en ce qui concerne les stéréotypes et les déclarations rétrogrades, ou des vrais et propres mensonges sur la question du « genre ».
Le troisième séminaire devait avoir lieu près d’une des crèches de la ville de Pérouse. L'administration de la ville a commencé à demander à la directrice des services àla petite enfance de la municipalité un compte-rendu pour chaque activité de formation et d’attendre de l'approbation de la part du conseil municipal. Nous avons envoyé une demande écrite aux autorités, rendant compte des objectifs de la recherche et du travail accompli jusqu'ici, ainsi que des autres étapes, avec des détails sur les modalités et le calendrier des séminaires qu’il faudrait organiser dans leurs structures municipales. Nous attendons toujours une réponse écrite de l'administration municipale. De toute évidence, l'absence d’écho à la demande représente une « réponse »; une « absence de réponse » induite par le thème de recherche « la construction du genre dans la petite enfance ». Il faut souligner que l'objet de la discorde a été l'utilisation du terme « genre » de plus lié à la première enfance. En Ombrie, mais surtout dans la commune de Pérouse, au cours des deux dernières années, se répand un climat provocateur et diffamatoire vers toute initiative qui concerne l'utilisation du terme « genre » ou « gender ». Certaines de ces activités sont aussi promues par un conseiller de la ville de Pérouse, qui fait également partie du Conseil régional de l'Ombrie et qui est aussi un collègue de l'Université ; il rend compte sur son site Web de ses initiatives politiques et de ses batailles contre l'idée de la famille plurielle tout ce qui ne rentre pas dans le canon de la famille traditionnelle et « naturelle ». Le contraste entre les deux parties - le pour et le contre du « genre » - a créé une fracture très évidente surtout en rapport aux domaines de l'éducation, de l'école et de la famille.
Dans ce climat, la recherche ne pouvait pas apaiser les esprits. Il faut se rappeler que la ville de Pérouse est apparue sur des gros titres des quotidiens nationaux avec un épisode encore plus dramatique: en Mars 2016 dans une école primaire trois parents se sont opposés à l'initiative qui proposait une sortie des enfants pour assister à la projection du célèbre dessin animé « Kung Fu Panda 3 », où le personnage principal, un enfant adopté, rencontre son père biologique, en découvrant d'avoir deux papas. Pour cette raison, les parents, qui se sont opposés à l'initiative, ont estimé que le film était « pro-gender », parce qu’il y avait une référence aux couples de même sexe avec des enfants et, dans ce cas, l'absence d'une mère. Cela rappelait plusieurs et différents thèmes: l'homosexualité (et les unions homosexuelles), la famille et les différences de genre [4].
Nous avons assisté à une véritable attaque frontale de la part du monde culturel et institutionnel catholique, surtout de celui des franges plus extrémistes. Les promoteurs de la campagne « pro-gender » ont été présentés comme les exécutants de formes de contrôle et d'endoctrinement des enfants, en défense des modèles familiaux et de l'identité de la « famille naturelle » ou des « différences naturelles entre les hommes et les femmes ». Il a même été soutenu que les défenseurs de la théorie du genre auraient encouragé, dans les services de la petite enfance, les pratiques masturbatoires; une pensée qui se heurte à la réalité des faits et qui confond les plans de l’analyse, en créant encore une confusion entre les termes: le genre, le sexe et l'orientation sexuelle. Dans ce contexte, certains mouvements culturels ont commencé à protester contre toutes les formes de discrimination, sexuelle, raciale, etc., pour la croissance de la population et de la culture. Il est de leur (et de notre) conviction que par la logique d'égalité des chances on peut construire une société cohérente et respectueuse des autres, plus par l'introjection d'un imaginaire individuel et collectif que par le droit. En ce sens, l’éducation et l'école sont les lieux dédiés à ce processus.
Il est donc clair désormais que les conditions n’étaient pas réunies pour continuer la recherche et en tirer des conclusions puissequ’on ne possédait que les données d'exploration de la première phase et qu’ainsi l’étude ne pouvait être portée à terme.
4. Faire recherche dans les services éducatifs
Faire des recherches sur les enfants de 0 à 6 ans, mais surtout sur ceux de 0 à 3 ans, n'a jamais rencontré dans notre pays un grand intérêt (voir. Chigi 2009) [5]. La réflexion sur la petite enfance en général a toujours été très fragmentée, elle a du mal à se dèpartir de l’idéologie du genre qui la nourrit. En termes éducatifs, l'objectif est celui de mettre les enfants et les filles, à partir de l'entrée dans les services de la petite enfance, dans l'état et l'occasion d'explorer, d'expérimenter et de développer de la manière la plus autonome les intérêts, les goûts, les compétences, comme l’écrit Loredana Lipperini (2007), « en défendant les filles diligentes des hommes chahuteurs, dans les premiers jeux et en crèches, tous les deux seraient condamnés » (p. 13). L’apprentissage du genre devrait être considéré de plus en plus comme la construction de projets où l'existence de chacun trouve des frontières et des sentiers aussi bien dans les structures heuristiques de la culture dans laquelle nous sommes immergés que dans la liberté du propre penser-sentir-agir et dans une danse continue qui permet de revoir et de relire les contraintes et les possibilités. La tâche des professionnels de l'éducation est donc - comme le souligne Moira Sannipoli - d'une part d'approfondir les études et les recherches sur le genre avec un travail progressif sur soi-même et sur ces références personnelles implicites et explicites qui définissent les territoires d’expérimentation des enfants et, d'autre part, d’offrir la possibilité de pistes d'existence qui respectent la diversité et les différences, en reconnaissant un sens avant d'en attribuer des significations (2015). Fregona et Quaranti (2011) mettent en évidence la façon dont « l'identité de genre (être homme, être femme) se structure toujours dans une relation » et « le difficile équilibre qu’il faut réaliser est celui de tenir ensemble les similitudes et les différences, car aucune de deux séparément n’est suffisante» (p. 22). A travers le partage et la discussion des expériences, la construction des connaissances sur ces questions commence par l'observation et l'écoute en classe. Il est évident que le rôle des médiateurs, des éducateurs et / ou des enseignants est très important dès qu’ils lisent un livre ou racontent une histoire, quand ils choisissent une gamme vocale, un langage, des gestes en commentant ou non des comportements, s’ils dévalorisent ou bien exaltent des caractères ou encore leur façon d’ordonner un travail. Il est donc nécessaire de savoir déchiffrer les modèles qui, consciemment ou non, nous transmettons, pour être en mesure de les mesurer d’une façon consciente et raisonnée.
La recherche présentée donne sa contribution sur le sujet, indiquant que l'Ombrie est une région de petite taille où les différents domaines sociaux se rapportent de façon non homogènes, mais qu’il s’agit d’une région qui a toujours eu un fort accent sur les réseaux sociaux, notamment pour les services à la petite enfance. Dans cette région il y eu plusieurs manifestations et discussions sur le sujet et c’est aussi pour cela que cette recherche voulait approfondir un discours déjà commencé.
On a rappelé la contribution de Laura Cipollone (2012), qui, dans les années 1990, a placé au centre de ses études le thème de la différence entre les genres dans les crèches de l’Ombrie, et il faut aussi rappeler son engagement envers les services pour les enfants. Ses recherches ont donc été très importantes en Ombrie et personne n'est jamais intervenu pour critiquer ou s’opposer à ses intérêts d'étude et de recherche (Cipollone 1991-1999-2001). Dans ce contexte, la question de la différence entre les genres est importante car elle implique la construction de l'identité des garçons/filles, ce qui permet une pédagogie de la différence. Un travail possible - comme vont préciser dans leur contribution Floriana Falcinelli et Paola Falteri - consiste dans la formation des enseignants et des éducateurs (2005), quand ils reçoivent les outils nécessaires pour développer une réflexion sur l’être femme, par rapport à l'enfance (la leur et celle des enfants qui leur sont confiés), aux familles, aux collègues. La nécessité d'une formation pour tous ceux qui travaillent dans les services aux jeunes enfants, est non seulement déterminée par l’acquisition d’une formation utile pour l'accomplissement de leur fonction professionnelle, mais aussi dans la logique d’une formation liée à la recherche pour être en mesure de développer une plus grande conscience à la fois dans la phase de planification que dans la routine des services (Falteri, Arches 2011, pp. 9-21).
La recherche-formation devient le lieu où discuter, réfléchir et construire ensemble (chercheurs et utilisateurs) une réflexion, ce qui en soi est croissance, dépassement de la logique d'urgence et du quotidien. Développer un habitus, une façon d'être en mesure de renégocier ses propre limites relationnelles et identitaires (Bourdieu 1998). Il est encore plus nécessaire de changer sa perspective face à la différence sexuelle et au genre, dans un domaine tel que celui des services pour les jeunes enfants où les lieux de vie, mais aussi les jeux et les jouets avec lesquels ils expriment leur façon d’être garçons ou filles n’est jamais neutre. Au contraire les « modèles implicites qui naturalisent sont nombreux, ou mieux, omniprésents. S’habituer à les décoder, à commencer par soi-même et sa propre histoire personnelle, c’est la première étape pour pouvoir les déconstruire et les changer » (Falteri 2000).
Aujourd'hui, le contexte des éducateurs et des parents a certainement changé pour plusieurs raisons qui ne peuvent être analysées ici, mais qui n’ont rien à voir avec l'idée du genre. Il faut mieux réfléchir sur la nécessité d'apprendre et de savoir quoi faire face aux différences de « genre », et comment elles affectent les processus socio-éducatifs dans les services à la petite enfance, dans une réalité italienne misogyne et traditionaliste, qui avec une grande difficulté repense à la construction d'une société fondée sur le respect de la différence, de chaque différence. Rappelons que spécifiquement « genre » signifie:
« Le processus de construction sociale des caractéristiques biologiques (sexe) […] le genre (socialement défini) est un résultat de la culture humaine (comme le language, la religion, etc.), donc il change dans le temps et l’espace. Le processus de construction sociale du genre voit la mutuelle participation des agences de socialisation, privées et publiques: famille, système scolaire, groupe de pairs, moyens de communication, marché du travail, associations, monde religieux et politique. Autrement dit, le processus de différentiation par le genre est soutenu et légitimé par l’ensemble des valeurs propres à chaque société » (Decataldo, Ruspini 2014, pp. 13-14).
Dans cette perspective, les stéréotypes de genre qui concernent l'orientation et la sphère de l’identité sexuelle amènent à percevoir les homosexuels, les lesbiennes ou les transsexuels comme des personnes différentes, très loin des normes et donc de ce fait inadaptées à une série de droits comme celui d’avoir une famille. Les stéréotypes impliquent donc une réflexion sur la façon dont ils produisent discrimination et inégalités, mais aussi sur le rôle de l’éducation pour les surmonter et les formations possibles pour les éducateurs en ce sens [6]. Il s’agit d’un travail qui ne peut pas être trop longtemps reporté, compte tenu de la nécessité pour notre pays de voir croître des positions plus sensibles à toutes les questions des différences et des inégalités. Après seulement, le processus d'intégration et de partage des différentes façons de « faire » la famille sera possible, sans idéologies ou aut aut, mais dans l'idée de « et et »; ce sont différentes réalités qui peuvent coexister, sans poursuivre une logique unique pour la construction d’un modèle dans lequel « tous et toutes » doivent se référer tacitement.
En conclusion, même s’il n'a pas été possible de rejoindre l'objectif prévu de la recherche, il reste notre engagement à reprendre le chemin là où il a été interrompu, en améliorant les problèmes méthodologiques et en espérant de ne pas rencontrer d'autres obstacles idéologiques.
Bibliographie
Bourdieu P. (1998) La domination masculine, Paris: Seuil, trad. it., Il dominio maschile, Milano: Feltrinelli, 1998.
Cipollone L. (2012) Educare alla differenza. La ricerca e la passione di una vita (scritti 1980-2001), édité par di C. Carnieri, Perugia: Morlacchi.
Cipollone L. (2001) Madri e padri, lavoro di cura e rapporto con figlie e figli, in Cura dell’infanzia e uso dei servizi nelle famiglie con bambini da 0 a 3 anni. Una ricerca a Città di Castello e Gubbio, Quaderni del Centro per l’Infanzia e l’Età Evolutiva – Regione dell’Umbria. Assessorato alle Politiche Sociali, Perugia: 103-113.
Cipollone L. (édité par) (1999) Strumenti e indicatori per valutare il nido. Un percorso di analisi della qualità di un servizio educativo in Umbria,Bergamo: Junior.
Cipollone L. (1991) Bambine e donne in educazione, Milano: FrancoAngeli.
Corbetta P. (2003), La ricerca sociale: metodologia e tecniche. Vol. II Le tecniche quantitative, Bologna: il Mulino.
Decataldo A., Ruspini E. (2014) La ricerca di genere, Roma: Carocci.
Eurydice (2009) Differenze di genere nei risultati educativi: Studio sulle misure adottate e sulla situazione attuale in Europa, texte sur le site: www.eacea.ec.europa.eu, consulté sur 14.10.2016.
Falcinelli F., Falteri P. (édité par) (2005) Le educatrici dei servizi della prima infanzia per la prima infanzia. Contributi di ricerca e riflessione su una professionalità in mutamento, Bergamo: Junior.
Falteri P. (2001) L’immagine dell’autonomia di bambini e bambine sotto i tre anni e il sistema di attese dei loro genitori,in Cura dell’infanzia e uso dei servizi nelle famiglie con bambini da 0 a 3 anni. Una ricerca a Città di Castello e Gubbio, Quaderni del Centro per l’Infanzia e l’Età Evolutiva - Regione dell’Umbria, Assessorato alle Politiche Sociali, Perugia: 23-40.
Falteri P. (2000) Formazione, ricerca, spazi di incontro con le madri, Bambini e Bambine in Umbria, supplemento a Bambini, XVII, 6.
Falteri P., Archetti M. (2001) Il percorso formativo e la metodologia della ricerca, in Cura dell’infanzia e uso dei servizi nelle famiglie con bambini da 0 a 3 anni. Una ricerca a Città di Castello e Gubbio, Quaderni del Centro per l’Infanzia e l’Età Evolutiva - Regione dell’Umbria, Assessorato alle Politiche Sociali, Perugia.
Fornari S. (édité par) (2009) Essere o fare famiglia. La famiglia come istituzione sociale plurale, Torino: Utet.
Fornari S. (2015) Bimbi e bimbe nei nidi: giochi, relazioni, diversità, madri, padri,in AUR, L’Umbria contemporanea: una lettura di genere, Perugia: AURapporti, 431-452.
Fornari S. (édité par) (2017) Genere e modelli educativi. Voci dal mondo dell’educazione e dei servizi, Pisa: Pacini.
Fregona R., Quaranti C. (2011) Maschi contro femmine? Giochi ed attività per educare bambini e bambine oltre gli stereotipi, Trento: Erickson.
Fustini T. (2007) Educazione partecipata e corresponsabilità educativa tra famiglia e nido d’infanzia: il volto nuovo dei servizi educative, Rivista Italiana di Educazione Familiare, 2: 58-65.
Ghigi R. (2009) Le bambine ancora da una parte? Prospettive e ricerche contemporanee sul genere e l’infanzia, Infanzia, 5: 325-330.
Gianini Belotti E. (1973) Dalla parte delle bambine. L'influenza dei condizionamenti sociali nella formazione del ruolo femminile nei primi anni di vita, Milano: Feltrinelli.
Leonelli S. (2009) Sulla necessità di continuare a indagare il genere nelle scuole e nei servizi educativi, Infanzia, 5: 346-350.
Lipperini L. (2007) Ancora dalla parte delle bambine,Milano: Feltrinelli.
Malavasi L. (2010) Fare educazione al maschile, Bambini, 3: 11-14.
Mapelli B. (2013) Introduzione. Per una pedagogia delle differenze di genere, in R. Torti Mamma, perché Dio è Maschio. Educazione e differenza di genere, Cantalupa (TO): Effatà Editrice: 7-13.
Piccone Stella S., Saraceno C. (a cura di) (1996) Genere. La costruzione sociale del femminile e del maschile, Bologna: il Mulino.
Risman J. R. (2012) Gender as a Social Structure: Crossing Disciplinary Boundaries to Advance Science and Equality, AG About Gender, 1, 2: 1-29.
Rossi E. (2009) La socializzazione e l’educazione di genere nella prima infanzia: prospettive teoriche ed esempi di ricerca, Infanzia, 5: 337-341.
Ruspini E. (édité par) (2006) Donne e uomini che cambiano. Relazioni di genere, identità sessuali e mutamento sociale, Milano: Guerini.
Sannipoli M. (2015) Diversità e differenze nella prospettica coevolutiva, Milano: Franco Angeli.
Sapegno M.S. (2014) Scuola ed educazione al genere, in Id. (édité par) La differenza insegna. La didattica delle discipline in una prospettiva di genere, Roma: Carocci.
Notes
[1] Le Centre de documentation, de mise à jour et d'expérimentation sur les enfants de la région de l'Ombrie a établi un accord-cadre avec le Département des sciences humaines, sociales et de l'éducation, Université de Pérouse, où je travaille.
[2] Par rapport à l'univers des parents qui utilisent les services en Ombrie il n’y a pas de valeurs certaines, car il n’y a pas un contrôle de la population sur les caractéristiques de l'utilisateur par tous les différents services. En outre, il faut noter que, au moment de la distribution du questionnaire aux parents, il n’y avait pas de contrôle sur le nombre de copies faites ni sur celles relâchées aux parents, donc nous ne pouvons compter que sur le nombre de questionnaires retournés. Il s’agit de 582 questionnaires remplis par l'un des parents, même si elles sont séparées ou divorcées, dont - 475 sont des mères et 107 pères; sur la demande d'adhésion à la deuxième partie de la recherche, plus de la moitié de l'échantillon (313 adhésions - 53,8%) a donné son consensus.
[3] La question est abordée dans les items de base ( « La famille », pp. 127-128) et sur le soin de la mère / du père (items 8-11, 12-17) dans l'outil de relever des donnés utilisées par Falteri P., M. Arches (2001), « Il percorso formativo e la metodologia della ricerca », in « Cura dell’infanzia e uso dei servizi nelle famiglie con bambini da 0 a 3 anni. Una ricerca a Città di Castello e Gubbio », in Quaderni del Centro per l’Infanzia e l’Età Evolutiva - Regione dell’Umbria. Assessorato alle Politiche Sociali, Perugia: 9-21.
[4]Ces jours ci, la région de l'Ombrie a adopté une loi pour protéger les gais, lesbiennes, bisexuels et transgenres sur leur lieu de travail, dans l'accès aux services, et promeut la création d'un observatoire sur la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
[5] Aujourd'hui encore, la recherche que nous pouvons citer ne sont que deux, effectuées à une distance de quarante ans d'intervalle. La première, la plus connue, de l'éducatrice montessorienne, Elena Giannini Belotti au début des années 70 du XXe siècle; voir., E. Giannini Belotti (1973) Dalla parte delle bambine. L'influenza dei condizionamenti sociali nella formazione del ruolo femminile nei primi anni di vita, Milano: Feltrinelli; la deuxième, a été menée en 2012, par la région Émilie-Romagne en collaboration avec le ministère de l'Éducation de l'Université de Bologne et elle est intitulée: Stereotipi di genere. Relazioni educative e infanzia, Bologna, Juin 2012. Dans cette recherche ont été étudiées les relations entre les genres représentatifs du monde de l'éducation 0-6, dans les services pour les jeunes enfants et entre les enseignants de la maternelle. Ont été impliqués dans la recherche les pères, les mères, les grands-mères, les grands-pères et les éducateurs. Rapport disponible sur: parita.regione.emilia-romagna.it, consulté sur 21.12.2016.
[6] À cet égard, il convient de noter que, en mai 2015, j’ai été promotrice, ensemble au médiateur pour les enfants et les adolescents dans la région Ombrie - Maria Pia Serlupini - et quelques collègues du Département d'un séminaire « Le concept des modèles de genre et de l'éducation » (voir., Fornari 2017). Le séminaire est né de la nécessité d'ouvrir un débat au sein de notre département, où l'écart entre les genres est évident, compte tenu de la composition de la population étudiante presque totalement féminine. On sait, en effet, comme dans le système éducatif italien sont présentes des fortes influences liées au genre, et comment ceux-ci affectent non seulement sur le rendement scolaire, avec un déséquilibre en faveur des filles, mais surtout en ce qui concerne le choix des cours scolaires, professionnels et de premier cycle, avec une nette prévalence de la portée humaniste, dans l'éducation, les services sociaux et de santé pour les filles et tout le champ scientifique mathématique (ingénierie, les mathématiques et l'artisanat, etc.) pour les hommes (Différences entre les sexes, 2009 Eurydice - dans les résultats éducation: étude sur les mesures actuelles prises et la situation en Europe, la recherche disponible sur le site www.eacea.ec.europa.eu, consulté sur 14/12/2016). Il est clair qu’il y a une ségrégation horizontale: quand les filles et les garçons effectuent leurs choix scolaires et professionnels, ils vont confirmer la séparation des rôles traditionnels (Sapegno 2014). Si en général ce comportement est également présent dans d'autres pays européens, ils existent différents modèles de réglementation, qui correspondent à différents degrés d'acceptation du thème et à une différente législation sur l'éducation. Dans ce contexte, le modèle italien est celui plus déficitaire, comme on peut le lire dans la recherche sur l'écart entre les genre (ec.europa.eu, recherche consultée sur 20.11.2016).
newsletter subscription
www.analisiqualitativa.com