Memoria Autobiografia Immaginario
Maria Immacolata Macioti - Orazio Maria Valastro (a cura di)
M@gm@ vol.10 n.2 Maggio-Agosto 2012
HISTOIRES DE VIE ET INTERTEXTUALITÉS MYTHIQUES
Orazio Maria Valastro
valastro@analisiqualitativa.com
Docteur de Recherche en Sociologie IRSA-CRI (Institut de Recherches
Sociologiques et Anthropologiques - Centre de Recherche sur l'Imaginaire),
LERSEM (Laboratoire d'Etudes et de Recherches en Sociologie et en Ethnologie
de Montpellier), Université "Paul Valéry" Montpellier; Maîtrise en Sociologie,
Académie de Paris "Sorbonne", Université René Descartes Paris V; Fondateur
et Directeur Scientifique de la revue internationale en sciences humaines
et sociales "m@gm@" et de la Collection des Cahiers de la revue m@gm@
publiés par l'éditeur Aracne de Rome; Président Association "Les Etoiles
dans ma Poche", association de volontariat reconnue Loi n.266/1991 et
inscrite dans le répertoire général de la région sicilienne dans la section
socio-culturelle et éducative.
1. Lire et interpréter les histoires de vie dans le mouvement
de l’écriture
Préfiguration de l'imprimerie lyonnoise - Barthélemy Aneau, Imagination poétique (1552)
L’écriture de personnes ordinaires a pour objet leur propre histoire de
vie. Les écritures autobiographiques configurent des récits de soi. Cette
écriture nous questionne en tant que phénomène sociologique et anthropologique,
sollicitant des nouvelles formes et figures de la littérature personnelle.
L’analyse sociologique repère dans la création de l’art autobiographique
[1], dans le désir de personnes communes
devenant les biographes de leur vie, l’accomplissement d’une conscience
autoréflexive de soi. Une compréhension de l’existence à partir d’une
nouvelle présence à soi et au monde, se dévoile aux sujets dans le mouvement
de l’écriture.
La dimension littéraire des écritures de soi, est envisagée en tant que
réceptacle d’un sentiment collectif [2].
Ces œuvres singulières reliées à leur contexte social et historique. Nous
pouvons lire et interpréter des textes vivants, documents personnels et
mémoires autobiographiques, en considérant la forme esthétique de textualisation
de l’imaginaire. Analyser l’imaginaire collectif et individuel, c’est
une pratique incontournable [3] pour
la compréhension des collectivités et des individus. Nous pouvons observer
la dimension structurante et générative du désir d’autobiographie, reliant
le sujet et le monde par le mouvement de l’écriture. Reliant le singulier
et l’universel dans l’instauration d’un rapport dynamique entre l’ici
et l’ailleurs [4]. La recherche sociologique
suppose ainsi un autre regard sur les sciences humaines et les êtres humains
[5], un regard attentif à la résurgence
de l’imaginaire par le désir d’autobiographie dans l’espace existentiel
et symbolique de la pratique de l’écriture autobiographique.
Il faut ainsi regarder du côté du qualitatif [6]
pour une compréhension du texte vivant, dévisageant le lien dialectique
étayé par l’approche biographique [7]
: le lien entre l’individu, la culture et les données historiques d’une
époque. Les documents biographiques faisant l’objet d’une recherche documentaire
et de terrain, vont nous permettre de lire une société. Nous pouvons analyser
un corpus de textes, constitué par les écritures de personnes communes
rédigeant leur propre biographie, visant une confrontation empirique avec
des données biographiques. L’approche biographique [8],
faire devenir l’histoire de vie un objet sociologique, introduit un objet
éclairant la sociologie par sa présence inquiétante et indéterminée. Une
présence incommode parce qu’impondérable, établit manifestement un objet
scientifique problématique, postulant une conception de la sociologie
en tant que science problématique de la société.
2 Lire une société analysant des textes vivants : la capacité
du sujet d’évoquer et créer son histoire
L'âme vit où elle aime - Barthélemy Aneau, Imagination poétique (1552)
L’histoire de vie dans la théorie et l’analyse qualitative appliquée à
la recherche sociale, pourvoit une signification sociologique aux documents
biographiques, reliant le sujet et la société. La recherche sociologique
appliquée aux biographies, aux mémoires autobiographiques examinées en
tant qu’écritures de soi, postule des analyses et des méthodes de lecture
pouvant faire coïncider micro analyse et macro structure. La notion sociologique
d’histoire de vie [9], engage la temporalité
[10] en tant que dimension essentielle
du social. Une dimension incorporée dans les biographies, par le mouvement
dynamique de la réalité sociale. Une réalité saisie en tant que composition
mentale, perception sensible et médiation symbolique, flux évolutif de
l’expérience du sujet. La compréhension du social par l’approche biographique,
est appréhendée moyennant les structures et les rapports sociaux. Pratiques
et action des sujets étayent le contexte social dans le texte du discours
biographique. Il est ainsi possible de lire une société analysant un texte
biographique [11], le sujet totalisant
en soi la société et synthétisant des pratiques en tant qu’acteur social.
L’autobiographie, l’histoire de vie de l’auteur, est un texte qu’il faut
habiter, lire et interpréter, pour laisser émerger ses nœuds problématiques.
Le lien entre le texte et son contexte, va nous donner la taille et les
caractéristiques des nœuds problématiques d’une vie. Il s’agit d’un travail
de lecture et interprétation structurée, un processus de catégorisation
du contenu des textes. Un processus découvrant de manière problématique
les déterminismes d’une histoire de vie, les stratégies de libération
poursuivies par le sujet. L’interprétation d’une biographie par le lien
texte-contexte [12], la lecture d’une
histoire de vie reliée aux cadres historiques objectifs, dévoile un conditionnement
réciproque. Le lien mutuel texte-contexte [13]
ne caractérise pas pour autant l’histoire de vie en tant que séquence
historique rationalisé.
La biographie, mémoire autobiographique [14]
produisant des récits de soi par l’écriture, engendre également une conscience
de soi. Une conscience que nous pouvons saisir par l’analyse des narrations
des sujets. Éclairer ces narrations sollicite le lien dialectique [15]
entre texte, contexte et intertexte. Le couple texte-contexte, va nous
permettre de considérer l’histoire de vie reliée aux caractéristiques
contextuelles d’un cadre historique objectif, suivant trois perspectives
[16] : sa signification historique
;
la capacité du sujet d’évoquer et créer son histoire ;
le cadre objectif économique et sociologique.
La dimension représentée par l’action d’évoquer et créer, la perception
du sujet de son histoire de vie dans son déploiement expérientiel, fait
l’objet d’une lecture sociologique de l’imaginaire des écritures ordinaires.
3 Intertextualités mythiques : présences et prégnances sémantiques
Invocation du Saint-Esprit - Barthélemy Aneau, Imagination poétique (1552)
L’analyse sociologique des écritures ordinaires nous interroge sur l’inscription
du monde social dans les textes, repérant le travail d’évocation et création
de l’histoire de vie par le lien texte-contexte-intertexte. Nous pouvons
ainsi envisager une intertextualité en tant qu’étalon de mesure d’un corpus
de textes, clé de lecture transversale et privilégiée de notre culture.
La notion d’intertextualité [17], la
relation parmi différents textes littéraires, saisit une corrélation cohérente
de significations intertextuelles, implicites ou explicites par référence
aux textes. Il faut concevoir la réalisation textuelle [18],
le sujet écrivant son histoire de vie et devenant l’auteur de sa biographie,
dans l’accomplissement d’une écriture ayant son origine dans le travail
autobiographique. L’intertextualité est, dans cette acception, une modalité
de lecture de textes autobiographiques, de la vie devenant l’objet de
la pensée. Les textes vivant de l’humanité reconfigurant le monde et la
vie dans l’écriture, vont nous permettre de découvrir l’action d’évoquer
et créer des sujets, de concevoir et représenter la vie.
Une sociologie de l’écriture ordinaire, va ainsi s’orienter à saisir la
capacité de reconfiguration de soi et du monde par l’écriture autobiographique.
Nous pouvons envisager et examiner l’intertextualité comme une pensée
latérale [19], manifestation d’une
relation conçue en tant que fonction d’une pensée métaphorique, latérale
et souveraine. L’activité mythopoïétique [20]
caractérisant l’intertextualité par ses présences sémantiques, oriente
une analyse de contenu pour reconnaître et rapporter des figures mythiques
dans les textes. Les formes de l’intertextualité [21]
définissant des emprunts possibles dans différents champs, de la littérature
à l’art, du mythique à la philosophie, ne sont pas l’expression d’une
spécificité du mythe en œuvre [22].
Il faut ainsi considérer la reconfiguration du monde en œuvre par les
structures de l’imaginaire. Le mythe se constituant en intertexte [23]
par l’adoption de configurations de sens sur le mode collectif [24],
actualise un imaginaire. Un imaginaire qu’il faut retrouver dans les schématismes
figuratifs, les structures anthropologiques de l’imaginaire, lui donnant
son sens profond. Nous allons ainsi éclairer une intertextualité, dans
les écritures de soi, instaurant des figures mythique. Un travail de recherche
nous orientant vers une méthode qualificative, parvient à une qualification
des propriétés d’évocation et création d’un discours de soi et du monde.
L’écriture autobiographique est, dans cette acception, la forme esthétique
d’une pensée métaphorique. La métaphore, processus d’expression de l’imaginaire,
nous sollicite à concevoir le pouvoir métaphorique dans sa capacité de
transposition du sens [25], de transcription
d’un signifié par l’intermédiaire d’un processus signifiant. Le travail
du moi social étant du ressort du drama [26],
fait appel au sens figuré par la forme esthétique de la dramatisation
de soi dans l’écriture autobiographique. Le processus d’expression métaphorique
du signifié vécu des individus, transmue sans cesse la lettre en esprit
[27] dans le mouvement de l’écriture
de soi. La reconfiguration de la relation du sujet avec soi-même et le
monde convoque ce désir d’autobiographie, convertissant l’individu en
être conscient.
Le désir d’autobiographie, accomplissant une souffrance incommunicable
qu’échappe à l’apparaître [28], découvre
l’imaginaire en tant que composante à part entière de la pensée contemporaine
et de la conscience humaine. Ce désir nous révèle des sensibilités mythobiographiques,
dissimulées par la modernité dans une transcendance du soi aliéné à son
imaginaire. La lecture et l’interprétation mythanalytique d’un corpus
des données autobiographiques, saisit ces sensibilités dans les présences
et les prégnances sémantiques d’une intertextualité mythique. Une intertextualité
situant l’œuvre singulière et la réception de courants mythologiques au
sein d’une société, dans le cadre d’une période historique. Une sociologie
de la subversion [29], réhabilitant
une conscience poétique du social dans un rapport empathique au monde
et un rapport théorique du monde, nous permet de saisir des représentations
partagées et collectives. Nous pouvons ainsi découvrir des univers sémantiques
collectifs, un imaginaire collectif configurant les consciences des sujets,
à partir des schèmes structurants leurs dramatisations collectives.
4 Conscience poétique et conscience mythique : syntaxes métaphoriques
et sémantiques
Raison d'esprit avec travail de corps - Barthélemy Aneau, Imagination poétique (1552)
Quelle est la tâche du mythanalyste, pour entreprendre un travail de recherche
nous interrogeant sur la fonction et la signification profonde des écritures
autobiographiques ? Une posture poétique [30],
nous autorise à ne pas enfermer les écritures de soi dans le cadre de
données envisagées en tant que sources d’informations, ou pratiques pédagogiques
et thérapeutiques. Les récits de soi sollicitent la tâche de mythanalyste,
pour appréhender la production d’une œuvre d’art [31].
Le désir d’être dans une nouvelle présence de soi au monde et aux autres,
par une nouvelle éthique de l’esthétique [32]
de l’existence, donne forme à notre vie dans l’écriture autobiographique.
Une éthique soutenue par le désir de s’ouvrir au discours de l’autre et
au monde, et une esthétique [33] étayée
par le désir d’éprouver des émotions et des sentiments, expérimentent
le désir autobiographique. Le désir d’habiter le territoire [34]
de passions communes, l’espace existentiel et symbolique de l’écriture
de soi. L’art de l’autobiographie consiste ainsi en une osmose, sans sujet
ni objet. Il n’est pas question d’une antériorité ontologique du sujet,
dans le rapport implicite entre le fond et la forme d’une conscience esthétique.
C’est l’espace de l’esprit [35] qui
relie le réel et l’imaginaire, le passé et le futur, la vie et la mort,
le communicable et l’incommunicable. La rigidité de l’interrogation ontologique,
la réflexion sur l’essence de soi et du monde, de l’être et de l’identité,
est convertie par le processus créatif de l’écriture de soi. Un processus
interpellant la présence de l’autre et du monde, les relations et les
expériences humaines des femmes et des hommes en souffrance. Il s’agit
d’une osmose entre l’individu et son milieu, entre le vécu et le représenté.
Une osmose cosmique nous révélant le lien entre les mythes et l’humanité,
l’ensemble des formes de la vie et le monde, que nous pouvons saisir par
une genèse réciproque [36] entre pulsions
subjectives et intimations objectives du social et du cosmos. L’écriture
de soi étayant une nouvelle présence de soi au monde, l’œuvre qui nous
met au monde devenant notre corps symbolique [37],
repère la constitution d’une conscience de soi en relation avec le monde.
Il devient ainsi indispensable solliciter une tâche mythanalytique, pour
considérer une conscience autoréflexive de l’humain. Une conscience révélant
dans l’écriture de l’expérience intime et esthétique, l’exigence d’exprimer
une pratique symbolique en tant qu’expérience individuelle et collective.
L’écriture autobiographique, écrire soi-même pour nous resituer en nous-mêmes
avec la force de la parole écrite, étaye le travail de la mémoire. La
mémoire découvre une conscience mythique, dans sa capacité de réunifier
l’anthropos et le cosmos par la puissance du logos [38].
Situant la mémoire dans le « domaine du fantastique puisqu’elle arrange
esthétiquement le souvenir » [39],
nous considérons la mémoire dans sa relation au temps. La mémoire se résorbe
ainsi dans la fonction fantastique de l’imaginaire, avec sa fonction de
se dresser contre le temps et la condition de l’humain dans le monde.
Il demeure dans les femmes et les hommes le pouvoir d’améliorer le monde
et resignifier notre existence, métamorphoser et transformer les grands
archétypes de la peur et de l’angoisse humaine, sollicitant les forces
vitales du devenir. L’écriture de soi, générant une nouvelle présence
poétique de soi au monde, oppose à une modernité construite sur la raison
et la déliance le besoin vital d’amour. Le désir d’autobiographie, face
aux sources d’angoisses de l’humain, c’est le désir de vivre poétiquement
notre vie et resignifier l’existence. Le désir d’autobiographie est désir
de reliance à soi, aux autres et au monde, sollicitant une nouvelle éthique,
une éthique de la reliance [40] rapprochant
le corps autobiographique en souffrance avec le corps social. Les pratiques
narratives, ordonnées par la fonction et l’espace fantastique de l’imaginaire,
elles sont à concevoir en tant que forme à priori de l’espérance et manifestation
poétique de l’écriture de soi. Le sujet écrivant sa vie et s’auto constituant,
se réapproprie de la forme de son existence dans le mouvement métaphorique
des écritures de soi. L’écriture de soi, actualisant des champs sémantiques
dévoilés par un schématisme figuratif, soutient un corps autobiographique
qui prends sens et support métaphorique et symbolique. Le corps se spiritualise
[41], devenant icône sur la surface
de la page. C’est une poétique de soi dévoilant la fonction de son action
métaphorique, sa puissance interprétative de la pluralité du réel.
Il s’agit d’une posture, celle du mythanalyste étudiant les écritures
de soi, qu’implique un autre regard sur l’être humain, « un regard plus
près des mouvements de son existence de ce qu’il vit et de ce qu’il éprouve
» [42]. Le sens d’une œuvre humaine,
d’une œuvre autobiographique, est toujours à découvrir. Lire et interpréter
des écritures de soi soulève des questions théoriques et méthodologiques,
sollicitant notre tâche poétique et mythanalytique. Toute production humaine
nécessite d’une interprétation [43]
et l’interprétation d’un corpus de textes autobiographique partage le
même sentiment de l’auteur écrivant sa biographie. Nous sommes confrontés
au contingent et à l’humain, à la potentialité d’un discours du soi pouvant
devenir solidaire et compréhensif de l’aventure humaine [44].
La lecture d’un corpus de textes, considérant avec Gilbert Durant toute
œuvre comme figurative d’autre chose, nous ne pouvons pas la résumer à
son identité sémiologique. L’univers imaginal, support existentiel des
femmes et des hommes, sollicite une remise en question du récit et de
l’écriture de soi ne réduisant cette manifestation de l’humain à une sémiologie
du discours. L’écriture autobiographique nous dévoile une intertextualité
mythique par le biais de présences sémantiques, ce fond mouvant du dynamisme
des structures de l’imaginaire pouvant nous permettre d’en comprendre
sa forme. Concevoir une tâche poétique pour lire une œuvre autobiographique
et son mouvement métaphorique, implique la lecture d’un sujet se réappropriant
par la syntaxe de sa vie de la forme de son existence. Un travail mythanalytique
de signification d’une œuvre autobiographique, nous permet de parfaire
notre lecture à la recherche des champs sémantiques dans le mouvement
métaphorique de l’écriture. Ces couches sémantiques nous permettant de
nous réapproprier du sens de l’existence, par une poétique de soi instaurant
une transmutation latente et figurée de notre relation avec nous-mêmes,
les autres et le monde.
5 Consciences et tâche poétique – mythanalytique : l’expérience
des territoires existentiels et symboliques de la quête autobiographique
Illustration de la page de titre de l'édition originale de 1560 - Barthélemy Aneau, Alector ou le Coq, histoire fabuleuse
Les notions de conscience poétique et conscience mythique de Gilbert Durand
[45], vont nous permettre de saisir
cette tâche poétique et mythanalytique étayant le mouvement des écritures
de soi. Conscience poétique et mythique, conçues en tant que métalangages
[46], ordonnent les écritures de soi.
La conscience poétique, révélée par une syntaxe et un mouvement de l’écriture,
organise métaphoriquement le mouvement des écritures et les récits de
notre existence. La vie traitée esthétiquement par l’écriture de soi,
qualifie la matière première du mythe, matière éminemment existentielle
convoquant notre conscience mythique. Une conscience mythique organisant
homologiquement un système de pensées et de sentiments. Les données existentielles
intégrées sémantiquement par une poétique organisant en réseaux métaphoriques
l’existence, instaurent une conscience mythique raisonnant par analogie
qualitative ou homologie de contenus sémantiques. C’est ainsi que nous
pouvons envisager avec Gilbert Durand des corps autobiographiques qui
prennent sens et support métaphorique et symbolique. La conscience poétique
est intuition et illumination, au sein de laquelle agit un sémantisme
vivant dans la syntaxe de la vie. Le mouvement métaphorique des écritures
de soi a pour mission l’instauration d’une conscience mythique.
Ces présences sémantiques structurales, schématiques et archétypiques,
se composent en récit repérant le métalangage de l’imaginaire et du mythe,
un système dynamique de symboles, d’archétypes et de schèmes [47].
La méthode qualificative nous permet de saisir les couches sémantiques
plus impliquantes du texte signifiant [48].
Nous pouvons repérer, par signification homologique, les constellations
d’images caractérisant les structures organisatrices des régimes de l’imaginaire
(ensembles schématiques, archétypiques et symboliques). Vérifiant aussi,
par analogie qualitative, les qualifications de base des univers dramatiques
(antithétique, mystique, synthétique). L’analyse des écritures de soi,
ne concevant pas une coupure entre textes culturels et contextes sociaux
[49], entre texte autobiographique
et contexte social [50], n’est pas
à envisager comme une lecture synchronique des couches sémantiques [51].
Il s’agit plutôt de saisir des présences sémantiques par une lecture et
interprétation mythanalytique d’un corpus des données autobiographiques,
saisissant une intertextualité mythique. Situant l’œuvre singulière au
sein d’une société, avec les couches sémantiques qu’en profondeur enchantent
le discours du sujet et la réception des courants mythologiques, et dans
le cadre d’une période historique. Il s’agit plutôt d’une synchronicité
mythocritique impliquant une mythanalyse par cette « reconnaissance d’une
numinosité transcendante à laquelle s’essaie timidement l’écriture » [52],
saisissant le dépassement des sujets dans le sens imagé et métaphorique
des écritures de soi.
Les écritures autobiographiques, resignifiant l’histoire de vie et l’existence
des sujets, étayent un voyage dans les biographèmes, dans le mouvement
métaphorique de l’écriture de la vie. Une véritable quête autobiographique
dans le parcours d’interprétation de l’existence. La compréhension des
textes vivants doit ainsi articuler une syntaxe métaphorique et sémantique.
La lecture d’un corpus de textes postule une compréhension de la sensibilité
et de la conscience poétique, saisies par une syntaxe métaphorique : l’organisation
métaphorique du sens de l’existence dans le mouvement des écritures de
soi. Le mouvement métaphorique de l’écriture de soi, instaurant des sensibilités
et des consciences mythiques par une syntaxe sémantique, découvre une
organisation homologique de pensées et sentiments. L’organisation métaphorique
de l’histoire de vie des sujets, dévoile une conscience poétique typifiée
par des syntaxes métaphoriques, instaurant des syntaxes sémantiques. Conscience
poétique et mythique repèrent le travail d’autoréflexion du sujet devenant
être conscient, renouvelant la relation avec soi-même, les autres et le
monde. La conscience mythique [53],
la faculté des femmes et des hommes de concevoir et entretenir une relation
avec le monde, est octroyée par le primat de l’intuition sémantique [54]
transformée par les forces actantielles des récits de vie. La représentation
dramatique des sujets, donnant une forme au fond dynamique de l’imaginaire
et organisant sensibilités et consciences, nous dévoile l’expérience des
territoires existentiels et symboliques de la quête autobiographique.
Questionnant une conscience poétique et mythique établissant une quête
de resignification autopoïétique, nous pouvons considérer les écritures
de soi comme un espace soutenant un dialogue entre conscience et auto
conscience [55]. L’appropriation par
le sujet de son vécu, au sein de cette espace, compose la possibilité
d’une rencontre et d’une relation entre le singulier et l’universel [56].
L’interprétation des textes sollicite une analyse pouvant dévoiler une
conscience poétique et une conscience mythique, pour saisir le sémantisme
vivant dans le mouvement métaphorique des écritures de soi. Gilbert Durand
découvre dans le sémantisme vivant la mission d’instaurer et conserver
une syntaxe sémantique. Nous allons ainsi repenser le travail d’autoréflexion
du sujet devenant être conscient, pouvant préluder et générer une conscience
anthropologique des femmes et des hommes. Repenser le rapport de signifiance
des archives et des pratiques autobiographiques, en tant que réservoir
de survivance et reconnaissance énergétique de l’imaginaire [57],
nous oriente à saisir la conscience poétique et mythique d’une société.
Un imaginaire agissant comme moyen d’enrichissement [58]
nous pose en définitive une question fondamentale : vérifier comment cette
manifestation de l’humain renvoie à une phase de résurgence de l’imaginaire
[59], à une remythologisation occidentale
émergeant de l’art autobiographique.
Notes
1] « Biographie et mythobiographie
de soi. L’imaginaire de la souffrance dans l’écriture autobiographique
», thèse de doctorat soutenue le 5 avril 2011 sous la direction de Martine
Xiberrras, Université « Paul Valéry » Montpellier III. Jury de thèse :
(Président) M. Jean-Martin Rabot, Pr. de Sociologie à l’Université Do Minho, Braga,
Portugal ; M. Georges Bertin, Directeur de
Recherches au Conservatoire National des Arts et Métiers, Pays de la Loire
; M. Michel Maffesoli, Pr. de Sociologie, Université Paris Descartes ; M. Frédéric Monneyron, Pr. de Littérature Comparée, Université
de Perpignan, ED 60M ; Mme Martine Xiberras, Pr. de Sociologie, Université
Montpellier III (Orazio Maria Valastro, Biographie et mythobiographie
de soi: l’imaginaire de la souffrance dans l’écriture autobiographique,
Sarrebruk, Editions Universitaires Européennes, 2012, 436 p.).
2] L’analyse développée au sujet
des écritures de soi, s’appuie sur une triangulation de documents personnels
et mémoires autobiographiques : le fonds d’archives de la « Fondazione
Archivio Diaristico Nazionale », Pieve Santo Stefano, Arezzo-Italie, et
les écritures de soi réalisés par les participants aux « Ateliers de l’imaginaire
autobiographique » de l’Association Les Etoiles dans la Poche, Catania-Italie.
3] Martine Xiberras, Pratique
de l’imaginaire : lecture de Gilbert Durand, Saint-Nicolas (Québec), Les
Presses Universitaires de Laval, 2002, p. 138.
4] Raymond Lemieux, « De la nécessité
de l’imaginaire », Religiologiques, n°1, printemps 1990.
5] Gilbert Durand, Champs de l’imaginaire
/ Gilbert Durand ; textes réunis par Danièle Chauvin, Grenoble, Ellug,
Université Stendhal (Ateliers de l’imaginaire), 1996, p. 126.
6] Ibid., p. 234.
7] Franco Ferrarotti, « Sull’uso
delle storie di vita nella ricerca sociale », p. 21-41, in Maria Immacolata
Macioti (Dir.), La ricerca qualitativa nelle scienze sociali, Bologna,
Monduzzi Editore, 1997, p. 30.
8] Je résume des argumentations
développées par le sociologue Franco Ferrarotti dans ses dernières leçons.
Franco Ferrarotti, Cours de perfectionnement en théorie et analyse qualitative
dans la recherche sociale, Université La Sapienza, Rome, année universitaire
1999-2000.
9] Franco Ferrarotti, Histoire
et histoires de vie : la méthode biographique dans les sciences sociales,
Paris, Librairie des Méridiens (Sociologies au quotidien), 1983 (1981).
10] Franco Ferrarotti, Il ricordo
e la temporalità, Torino, Laterza (Sagittari), 1987.
11] Franco Ferrarotti, « Biography
and the social sciences », Social Research, n°50, 1983, p. 57-80.
12] Franco Ferrarotti, « Sull’uso
delle storie di vita nella ricerca sociale », op. cit., p. 37.
13] Ibid., p. 40.
14] Maria Immacolata Macioti
(Dir.), La ricerca qualitativa nelle scienze sociali, op. cit.
15] Franco Ferrarotti, « Sull’uso
delle storie di vita nella ricerca sociale », op. cit., p. 31.
16] Ibid., p. 37.
17] Notion ayant ses origines
dans la métalinguistique de Mikhail Mikhaïlovitch Bakhtine et Julia Kristeva
: Nathalie Limat-Letellier et Marie Miguet-Ollagnier (Dir.), L’intertextualité,
Besançon, Presses Universitaires Franche-Comté, 1998.
18] Nathalie Piégay-Gros, Introduction
à l’intertextualité, Paris, Dunod, 1996.
19] Marco Dallari, In una notte
di luna vuota : educare pensieri metaforici, laterali, impertinenti, Trento,
Erickson, 2008.
20] Marco Dallari, La dimensione
estetica della paideia : fenomenologia, arte, narratività, Trento, Erickson
(Pedagogia fenomenologica), 2005.
21] Marc Eigeldinger, Mythologie
et intertextualité, Genève, Slatkine, 1987.
22] Jacqueline Thibault-Schaefer,
« Récit mythique et transtextualité », p. 53-66, in Pierre Cazier (Dir.),
Mythe et création, Lille, Presses universitaires de Lille (Travaux et
recherches), 1994.
23] Ibid.
24] Gérard Genette, Palimpsestes
: la littérature au second degré, Paris, Éditions du Seuil (Points Essais),
1982.
25] Gilbert Durand, Les structures
anthropologiques de l’imaginaire : introduction à l’archétypologie générale,
Paris, Dunod, 1992 (1960), p. 484.
26] Gilbert Durand, Champs de
l’imaginaire / Gilbert Durand ; textes réunis par Danièle Chauvin, Grenoble,
Ellug, Université Stendhal (Ateliers de l’imaginaire), 1996, p. 129.
27] Gilbert Durand, Les structures
anthropologiques de l’imaginaire, op. cit., p. 484.
28] Hannah Arendt, Condition
de l’homme moderne, Paris, Calmann-Lévy (Liberté de l’esprit), 1961 (1958).
29] Sylvie Joubert, La raison
polythéiste : essai de sociologie quantique, Paris, L’Harmattan (Logiques
sociales), 1991.
30] Philippe Lejeune, Le pacte
autobiographique, Paris, Editions du Seuil (Points, Essais), 1996 (1975),
p. 362.
31] Georges Gusdorf : Lignes
de vie : Tome 1 Les écritures du moi, Paris, Odile Jacob, 1990 ; Lignes
de vie : Tome 2 Auto-bio-graphie, Paris, Odile Jacob, 1990.
32] Michel Maffesoli, Au creux
des apparences : pour une éthique de l'esthétique, Paris, Plon, 1990.
33] Michel Maffesoli, La contemplation
du monde : figures du style communautaire, Paris, Bernard Grasset, 1993
; Michel Maffesoli, La transfiguration du politique : la tribalisation
du monde, Paris, Editions Grasset & Fasquelle, 1992.
34] Michel Maffesoli, « Vie
enracinée, pensée organique », p. 7-16, in Denis Jeffrey, Michel Maffesoli
(Dir.), La sociologie compréhensive, Québec, Les Presses de l’Université
de Laval (Sociologie au coin de la rue), 2005.
35] André Breton, Second manifeste
du surréalisme, Paris, Kra (Club des soixante), 1930.
36] Gilbert Durand, Les structures
anthropologiques de l’imaginaire, op. cit., p. 38.
37] Anne Mounic, Poésie et mythe
: je, tu, il/elle aux horizons du merveilleux, Paris, L’Harmattan, 2000,
p. 198.
38] René Alleau, La science
des symboles : contribution à l’étude des principes et des méthodes de
la symbolique générale, Paris, Payot (Bibliothèque scientifique), 1996
(1977).
39] Gilbert Durand, Les structures
anthropologiques de l’imaginaire, op. cit., p. 466-467.
40] La notion de reliance dans
la sociologie existentielle de Marcel Bolle De Bal, création ou re-création
de liens avec soi-même, les autres et le monde, est approfondie par la
confrontation de l’éthique de reliance d’Edgar Morin et l’éthique de la
reliance de Michel Maffesoli. L’éthique de reliance est expression de
l’impératif de reliance, norme éthique, impératif intellectuel, social
et moral. L’éthique de la reliance valorise la communauté émotionnelle
et le besoin inconscient d’exprimer le désir de sortir de soi, la perte
de soi dans l’autre. Marcel Bolle De Bal, « Reliance, déliance, liance
: émergence de trois notions sociologiques », Sociétés, n°80, 2003, p.
99-131 ; Marcel Bolle De Bal, « Éthique de reliance, éthique de la reliance
: une vision duelle illustrée par Edgar Morin et Michel Maffesoli », Nouvelle
revue de psychosociologie, n°8, 2009/2, p. 187-199 ; Edgar Morin (Dir.),
La Méthode: Tome 6 Ethique, Paris, Editions du Seuil, 2004 ; Michel Maffesoli,
Le réenchantement du monde, Paris, La Table Ronde, 2007.
41] Gilbert Durand, « L’alogique
du mythe », Religiologiques, n°10, 1994, p. 27-47.
42] Martine Xiberras, Pratique
de l’imaginaire, op. cit., p. 16.
43] Gilbert Durand, Champs de
l’imaginaire, op. cit., p. 235.
44] Gilbert Durand, Les structures
anthropologiques de l’imaginaire, op. cit., p. 64.
45] Gilbert Durand, Champs de
l’imaginaire, op. cit., p. 39.
46] Ibid.
47] Gilbert Durand, Les structures
anthropologiques de l’imaginaire, op. cit., p. 64.
48] Gilbert Durand, Champs de
l’imaginaire, op. cit., p. 236.
49] Gilbert Durand, Introduction
à la mythodologie : mythes et société, Paris, Albin Michel (Spiritualité,
La pensée et le sacré), 1996 (1995), p. 159.
50] Franco Ferrarotti, « Sull’uso
delle storie di vita nella ricerca sociale », op. cit., p. 21-41.
51] Nous n'allons pas privilégier
une lecture et une interprétation psychocritique de la présence des mythes
dans les textes littéraires : dans cette acception des réseaux d’images
sont dégagées à partir d'un texte littéraire, la psychocritique observe
ainsi ces images établissant des figures mythiques, sources inconscientes
de la personnalité de l’auteur. Analysant des réseaux d’associations et
groupements d’images, images manifestes, obsédantes ou latentes, ces structures
et leurs métamorphoses sont étudiées pour laisser émerger l’image du mythe
personnel à interpréter. Le mythe personnel, manifestation de la personnalité
inconsciente, il est saisit par la fonction littéraire du mythe, formulée
dans un travail de comparaison entre l’œuvre et la vie de l’écrivain.
Charles Mauron, Des métaphores obsédantes au mythe personnel, op. cit.
52] Gilbert Durand, Introduction
à la mythodologie, op. cit., p. 194.
53] Georges Gusdorf, Mythe et
métaphysique : introduction à la philosophie, Paris, Flammarion, 1953.
54] Gilbert Durand, Champs de
l’imaginaire, op. cit., p. 36-38.
55] Duccio Demetrio, L’educazione
interiore : introduzione alla pedagogia introspettiva, Scandicci, La Nuova
Italia (Educatori antichi e moderni), 2000.
56] Gaston Pineau, « Formation
expérientielle et théorie tripolaire de la formation », p. 29-40, in Gaston
Pineau et Bernadette Courtois (Dir.), La formation expérientielle des
adultes, Paris, La Documentation Française, 1991.
57] Gilbert Durand, Introduction
à la mythodologie, op. cit., p. 154.
58] Jean-Jacques Wunenburger,
L’imaginaire, Paris, Presses Universitaires de France (Encyclopédiques),
2003.
59] Gilbert Durand, Introduction
à la mythodologie, op. cit.
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